Je vais chez le coiffeur 1 fois par mois. Et en janvier, c’était aujourd’hui. Entre midi et deux. Récit d’un RDV pas comme les autres.
L’arrivée :
Rien trop à redire. Le cadre est chouette : canapé cuir marron, parquet foncé, jolis luminaires, grandes glaces où tu peux voir ta trogne mal coiffée (oui, en général, quand on sait qu’on va chez le coiffeur, le matin, on ne se coiffe pas) … bref, t’as l’impression de rentrer chez un coiffeur qui a du style.
On te prend ton manteau, ton sac, on t’installe et on t’amène 125 458 458 revues qui laissent présager du temps que tu vas rester les fesses clouées sur le fauteuil.
La préparation :
Ayant les cheveux longs et ne m’étant donc pas coiffer le matin, je les délivre d’une sorte de chignon-gnon-gnon ligoté par un micro élastique piqué à Princesse. Là, la coiffeuse, enfin, la technicienne (sans technique) regarde ma tignasse noire d’un air presque dégoûtée. « Elle aurait pu se démêler les cheveux la salope ! ». « Je t’emmerde poufiasse ! C’est moi la cliente et je fais ce que je veux ! ». Elle attrape une brosse (pas la bonne. Je sais qu’avec une brosse comme ça, elle n’arrivera à rien !) et commence le chantier. Ma tête presque arrivée parterre à force de tirer dessus comme une dinde, je lui propose gentiment de le faire moi-même.
Ça commence !
La voilà qu’elle part faire son mélange pâteux. Elle revient. Et hop, elle lève les bras et commence à me crémer la tête d’une texture marron/noire. Cette phrase a l’air anodine comme ça, vous l’avez certainement lu sans y prêter attention… et pourtant, une information vitale à mon histoire a été révélée, une information qui fera de ce RDV chez le coiffeur un RDV pas comme les autres. (Là, je vous laisse revenir en arrière et relire cette fameuse phrase). Vous avez trouvé ? Oui, j’ai bien écrit « et hop, elle lève les bras ». Si vous avez bien suivi, vous pouvez imaginer la situation : moi assise sur un fauteuil et elle debout s’occupant de ma tête les bras en l’air DONC ses bras sont à la hauteur de mon appendice nasal. Une exhalaison âpre et fétide s’immisca alors dans le creux de mes deux narines. C’était véritablement insupportable. Pendant toute l’application, je n’ai respiré que des petits filets d’air… (là, vous allez me dire que je n’avais qu’à respirer par la bouche… ignominie suprême ! Dans ces cas-là, je fais un blocage, je vous en parlerais une autre fois…)
RAS. Je lis mes 125 458 458 revues. (Vous saviez que Laetitia a donné une interview où elle dit, entre autres, que Johnny l’a trompée ??!!).
La nana aux dessous-de-bras pourris me dit de passer au bac pour le rinçage. Je m’exécute. Elle ne connaît pas le déodorant mais en revanche, elle connaît le shampooing ! Mes cheveux moussent tellement qu’on dirait qu’elle a mis un pack de lessive sur ma tête. Bref.
Le coiffage :
Là, je passe dans les mains de la patronne. Je précise que la patronne travaille avec son mari, le patron. Et là, commence les potins. La patronne que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam, me raconte sa vie. Sa vie amoureuse. Et pas qu’un peu ! Elle est en froid avec son mari (oui, le patron qui coiffe juste à côté !), elle a même quitté le domicile conjugal, blabla, son mari l’a trompé, blabla, avec une femme complètement folle blabla qui porte des bottes en vinyle blabla son mari (et là, je cite cette phrase d’une élégance rare) « a été dans un cul sale » (hhm !) blabla mais son mari ne va pas bien car battu dans sa petite enfance et blabla ! Le temps d’un brushing : j’ai eu droit à tout !
La sortie
Oh, je fais mon chèque de 56 euros, je prends mes clics et mes claques, je sors respirer l’air frais et cours à La Poste…
Alors pourquoi continuer à aller chez ce coiffeur ? Ben parce que j’ai toujours été contente du résultat concernant mes cheveux… et puis, ça fait quand même rigoler, non ? (Bon ok, sauf les aisselles moisies…)
Bibis tif !
P.S. 1 : N'oubliez pas de participer au jeu de Josette ! Vous avez jusqu'à samedi minuit !!!
P.S. 2 : Mon cadeau est presque prêt... Peut-être ce week-end… si vous êtes sages....