Non.
Non, je ne voulais pas parler du film Fragile(s) avant aujourd’hui.
Non, je ne voulais pas en parler, en faire la promotion avant de l’avoir vu. En parler juste comme ça. Mettre une pub dans ma colonne de droite ou mettre la bande-annonce.
Déjà, je n’aime pas les bandes-annonces. En général, je ne les regarde même pas. Je les évite. Elles en disent beaucoup trop, elles dévoilent à outrance. Elles mettent le film à nu, au lieu de lui mettre un joli déshabillé que l’on a envie de retirer. Elles nous retirent la surprise (toujours en général hein !). Et moi, j’aime les surprises, à tous les niveaux (rappelez-vous).
Et puis un bandeau pub… Pourquoi faire, pourquoi dire ? Pourquoi faire la promo de quelque chose dont je ne sais pas si j’adhère à ce quelque chose en question, à ses idées, à son projet.
Alors, oui, j’aurais pu le faire juste pour faire plaisir à Denis, compositeur de la musique du film. Oui. Mais cela n’aurait pas été franc jusqu’au bout. J’ai rencontré Denis une fois, sur mes terres bretonnes. Oui, Denis est un mec qui a l’air (j’écris « à l’air » car je ne l’ai vu que quelques heures hein… !:-) super sympa, à l’écoute, attachant, plein d'humour. Beau mec en plus. Et oui, oui, oui, Denis a écrit à la bande originale du film Fragile(s). Oui.
Oui, j’aurais pu faire la promo de ce film rien que parce que Denis (je link à donf !) est un mec cool.
Mais non.
Je préférais attendre d’avoir vu le film. Ne pas la jouer à la Drucker. Ne pas dire « aller voir ce film, c'est formidable » sans savoir. Car ça aurait pu être une merde après tout, un gros navet…
Mais maintenant, je l’ai vu. Hier soir, avec ma MissPlaymobil.
Et oui, oui aujourd’hui, je peux vous en parler, en toute connaissance de cause.
Et maintenant, je peux vous le dire : allez voir ce film, vous ne le regretterez pas.
L’histoire (sans vous en dire trop !) : six personnages qui ne se connaissent pas, six personnages tous différents de par leur vie, leurs expériences, leurs caractères. Un seul point commun les réunit (on le découvre dès le début du film) : leur mal-être. La magie du destin, ces petits riens de la vie, ces petits détails qui nous paraissent tant anodins au quotidien vont les faire se rencontrer. Et…. Et ensuite, et ben, je ne vous dis rien, vous verrez par vous-même !
Ce que j’en pense : le scénario est compliqué (par pour le spectateur mais pour le mec qui a écrit ce film ! ça pas du être simple !!! Bon disons « ingénieux » au lieu de « compliqué ») et passionnant. Les acteurs sont tous d’une justesse implacable, presque troublante (même si ils jouent tous à la perfection, mention super spéciale pour Darroussin). Fragile(s) est décrit comme une « comédie-dramatique » et je vous assure que c’est exactement cela. On passe d’une émotion à une autre, d’une tension contenue à un rire détendu. On regarde ces vies, là, devant nous, si proches des nôtres. Les personnages nous ressemblent. Ils sont nos amis, nos parents, nos connaissances du quotidien. On entre dans leur intimité, on découvre leurs vies... on les découvre et en même temps, on a l'impression de les connaître déjà, car au fond, chacun des personnages est un peu de nous. Chacun d'eux parle à une partie de nous, à une partie de notre moi, à une partie de notre vie.
Fragile(s) est un film intense où les images et la musique s’entremêlent avec une rare élégance pour former un puzzle habile et émouvant.
Je vous laisse avec une des chansons du film...
Bibis ciné-cinéma
« Fragile(s) » de Martin Valente avec François Berléand, Marie Gillain, Jean-Pierre Darroussin, Jacques Gamblin. En salle depuis le 20 juin.