En voiture, avec mon boss. On file à un RDV. 1h30 de route.
J'aperçois un CD sur ma droite.
The Pirate's Gospel d'Alela Diane. (Encore un lien ici pour les bilingues).
Je ne connais pas, mais je sens déjà un vrai univers. Le packaging cartonné mat. La photo. Une femme brune, cheveux longs. Indienne, bohémienne, folkeuse ? Son regard incite à ouvrir.
Je dirige le CD vers l'auto-radio.
"Je peux ?"
"Oui oui, vas-y."
Et là, dès les premières notes, j'ai su. J'ai su que cet album était une vrai découverte. J'ai su que cet album était un véritable bijou.
Une voix profonde et pure, comme nue. Une guitare minimaliste qui frôle l'évidence. Une ambiance envoûtante presque mystique.
Alela (prénom inventé par son petit frère quand il avait 3 ans) n'a que 25 ans et pourtant on sent toute une âme, tout un passé dans son chant.
Dans The Pirate's Gospel, elle nous parle de ses origines, de sa famille, de son père. Ses cousins (des enfants) chantent avec elle sur l'album, ce qui renforce l'impression d'intimité.
Incroyable que cet album produit depuis 2004 ne débarque en France que maintenant...
Bibis faites moi confiance
"Toutes mes chansons me sont chères car elles parlent de choses qui me sont arrivées, ou de rêves que j'ai eus. Le morceau 'The Rifle' m'a été inspiré par un cauchemar. Ça se passait dans une maison où j'ai vécu, et que mes parents ont vendu par la suite. Moi et ma famille devions protéger cette maison à tout prix de l'obscurité qui provenait des bois alentours. Quand je me suis réveillée, j'ai pris ma guitare et c'est comme si le morceau s'était écrit tout seul. Pour 'Pieces of String', je me suis inspirée d'un détail que ma mère m'a raconté. Après l'enterrement d'une dame âgée, elle a dû aider à ranger sa maison et a trouvé un sac en papier sur lequel était écrit "Bouts de ficelle trop petits pour servir". Cette chanson parle de ce qu'on laisse comme petits détails derrière nous quand on meurt."