D'habitude, je n'ai aucun mal à écrire mes billets. La fenêtre de Typepad s'ouvre et zou, mes doigts défilent plus vite que mes idées ; la feuille se remplit facilement.
Et puis là, pour vous parler d'Emery, je bloque.
J'ai du mal.
Pourtant, j'en ai des choses à vous dire sur ce type. C'est peut-être pour ça d'ailleurs. C'est qu'il y a tellement à dire que je ne sais pas trop par où commencer. On ne peut pas parler d'Emery de façon linéaire, rationnelle. Le sujet est trop riche pour cela.
Car, Emery, c'est tout à la fois.
Emery, c'est celui qui plait à tout le monde et à personne.
Il plait aux hommes avec ses jolies du jeudi et ses sujets politiques.
Il plait aux femmes grâce à sa masculinité féminine (!?), ses blogs de filles mis à nus (comme si y figurer était une fin en soi...) et à son coté séducteur, limite dandy (même avec sa gueule de "j'me réveille sur mes chiottes").
Il plait à ceux de gauche (les dégoûtés), il plait à ceux de droite (les confiants). Il plait aux influents (bonjour la secte...), il plait "au reste" (les jaloux de la secte)...
Et Emery plaît pour les mêmes raisons qu'il déplaît.
Emery est un blogueur dit influent mais accessible (le fameux secret). Un blogueur fantasmatique, énigmatique, éclectique, attachant, efficace, parfois délicieusement cynique, ouvert, incroyablement perspicace, toujours créatif et doté d'une belle sensibilité, pudique et jamais reniée.
Vous l'aurez compris, Emery est un homme comme je les aime.
A l'instar du "Je t'aime" déclaré dans la vraie vie, j'invente ici une expression pour lui souffler ma tendre affection et mon intime respect : "Emery, je te blogue".
les cavalcades dans l'escalier des enfants.
La première gorgée de coca qui pétille dans la bouche.
Les volutes de cigares.
Un vin de Bourgogne.
Un sourire contenu.
Les rares silences d'une table familiale où je regarde les convives.
Les pensées de la dernière page d'un livre lu.
L'odeur du pain grillé.
L'allure d'une femme.
Une petite main dans la mienne.
Son parfum.