Ca fait une heure que je suis devant ma machine. Et j'y arrive pas. D'habitude, y'a aucun souci : j'allume, j'm'installe, je pianote et zou, ça part d'une flèche, d'un coup. Mes doigts ne vont même pas assez vite pour suivre les mots qui défilent dans ma tête.
Et puis là, non.
Ca me fout les j'tons car je le sentais. Depuis quelques jours, je sens bien qu'il y a une baisse d'intérêt, une baisse d'inspiration, une baisse de je-ne-sais-quoi. J'sais pas.
J'sais pas pourquoi.
En même temps, pourquoi ça me fout les j'tons comme ça. Si j'ai pas d'inspiration, si je n'écris pas, c'est pas grave, y'a pas mort d'homme comme dirait l'autre.
Mais non, ça me stresse.
Mon côté psycho-rigide qui ressort. Je m'étais dit "un billet par jour", c'est "un billet par jour". La peur du vide ? La peur du ralentissement ? La peur du moins qui appellerait le rien ?
Ouais, ça doit être ça.
Le moins qui appellerait le rien.
Car dans la vie, c'est un peu ça, non ?
Le plus appelle le plus et le moins appelle le rien.
J'aime pas la demi-mesure.
Le + appelle le +.