Un pain dans la tronche. Il y a quelques jours, j’ai vraiment cru que j’allais m’en prendre un.
Midi. Sortie de Quick, je rentre à l’agence. Route mal gaulée, je regarde à droite, je regarde à gauche, j’vois rien. J’avance. Et puis, une voiture déboule. Je ne lui ai pas rentrée dedans, même pas failli, mais le gars a du avoir peur. Arrêt soudain. Il sort de sa bagnole. La cinquantaine, cheveux grisonnants, petit. J’ouvre ma portière pour entamer une excuse. Pas eu l’temps. Il fuse sur moi comme un dingue. M’aboie dessus comme un taré du citron. Attrape ma portière et la claque avec une force inouïe et balance un bon coup de pied dans la carrosserie de ma Polo. Moi, j’hallucine des yeux. Le mec retourne à sa voiture en hurlant. J’ouvre ma portière et lui lance un « mais ça va pas bien, nan ? ». Il revient en courant. Putain, t’aurais pas pu fermer ta gueule pour une fois ? Il a les yeux d’un fou, d'un déséquilibré. Une violence, une démesure, un pétage de câble. Il ouvre en grand ma portière. M’attrape par l’colbac. La ceinture de sécurité me scie le cou. Fait mal. 2 secondes immobiles, à se fixer droit dans les yeux. D'un coup, il me rejette en arrière. Fort. Mal. Reclaque ma portière. Mal. Et il se tire.
J’en croyais pas mes yeux. Une telle fureur. J’ai pas bougé. Contrairement à l'autre fois, ce jour-là, c’était lui qui était décidé à aller le plus loin.