"Unis comme les doigts du pied".
C'est ça.
Ce week-end improbable pourrait se résumer à cette seule et unique phrase.
Après tout, elle veut tout dire, elle explique tout.
Cette amitié qui lie, en un instant, des gens venus d'ici et d'ailleurs. Ici, tout près ; et d'ailleurs, trop loin.
Ces liens qui se tissent, serrés aux coeurs, malgré les aléas bouchonnesques, météorologiques, intestinaux et groupaux (ceux qui ont attendus et entendus enfin, comprendont...).
Ces moments hors du temps (et à la fois en plein dedans !) où l'on se sent (et où l'on entend !) flotter.
Chacun est soi, dans son univers à fleurs et coloré. On se reconnait sans se connaître. Les prénoms marqués suffisent au rapprochement, même si l'eau soit-disant purifiée (mon cul sur la commode) aide forcément un peu.
L'île perdue nous appartient ; nous, naufragés acharnés, imprégnés et généreux.
Ces moments-là sont précieux.
Malgré les pieds humides, les ponchos enroulés, les retours de braise, les vrombissements de tronçonneuse, les ronflements des quetchas voisines (ah toi t'as du bien dormir, hein mon saligot !), malgré la sic en boucle... malgré tout cela, et même grâce à tout cela, ces moments-là resteront empreintes.
Empreintes.
On en revient au pied.
Comme quoi, cette phrase résume vraiment tout.
"Unis comme les doigts du pied"
Merci à toi Captain, à tous tes naufragés et à vos empreintes laissées sur le bord des lèvres.