Aujourd'hui, un ami m'a reproché (gentiment ?) de ne pas signer un mail que je lui avais envoyé.
C'est vrai, je ne signe pas forcément mes mails.
En mode "pro", toujours.
En mode "perso", ça dépend.
L'écriture du web, du digital (twitter, facebook et compagnie) fait que l'on condense, que l'on va vite, que l'on prend cette habitude de rapidité, de concentration. On prend le rythme, et le courrier électronique (forcément ?) suit le rythme avec nous.
Et puis, le destinataire sait par défaut qui lui écrit. Monsieur Durant, Christophe Trucmuche, Papa... le nom de l'expéditeur est écrit dans la boite de réception, soit de la façon dont il se nomme lui-même, soit de la façon dont on l'a appelé dans notre carnet d'adresse.
Et puis dans certains cas, je ne signe pas parce que c'est évident.
Evident que c'est "moi", évident que c'est moi pour l'Autre et évident que l'Autre comprendra que c'est "moi". C'est net, palpable, certain. Signer est alors inutile, signer serait même presque de trop.
Signer. Pas signer.
La question mérite réflexion.
Mais comme beaucoup de sujet, c'est souvent du cas par cas.
Cela dépend.
Cela dépend du moment où l'on écrit, parfois l'on répond rapidement en pensant primer la réactivité, cela dépend du "soi" au moment M, cela dépend du message, de sa teneur, de son ton.
Cela dépend.
Je ne marche pas avec des cases.
Je ne vérifie pas si tout est coché avant de faire les choses.
Ce n'est pas un papier, une grille d'évaluation, une morale ?, qui me dicte.
Juste mes veines.
Juste mon sang.
Et mon sang, qui coule grâce à mon coeur, a des flux différents.
Je signe avec mes mots.
Pas toujours avec mon nom.