Ladyblogue, l'éphémère en continu

Ikéa, oui... mais Ikéa, non

Oui, le titre aurait mérité mieux. L'agacement sans doute.
Si vous me suivez régulièrement (les autres, vous savez ce qu'il vous reste à faire), vous savez sans doute que j'aime beaucoup les magasins Ikéa.Concept, produits, marketing, bref, je les trouve bon.
Comme beaucoup d'entre vous, ma déco vient ici et là de chez eux. Qui n'a pas du Ikéa chez soit ?
Seulement voilà, Ikéa c'est bien mais pas toujours. (D'où le splendide titre "Ikéa oui... mais Ikéa, non". #ouais...)
Explications.
> Décembre 2011, je commande une cuisine chez eux. Cuisine + crédence. La cuisine est livrée, pas la crédence. Les découpes demandées sont apparemment compliquées. Compliquées mais faisables. Délai de livraison 4-6 semaines.
> Fin janvier 2012 : en fait non, l'entreprise allemande qui fait les découpes pour Ikéa change d'avis : les découpes ne sont plus faisables.
> Février 2012 bis : en fait si, les découpes sont faisables.
> Février 2012 ter : en fait non, les découpes ne sont plus faisables. On change donc les découpes pour une partie de la crédence. Ok. Délai de livraison 4-6 semaines.
> Mars 2012 : Livraison de la crédence. Manque de bol, ce n'est pas la bonne. Erreur sur le produit. La commande est repassée. Délai de livraison 6-8 semaines.
> 26 mai 2012 : Livraison de la crédence. Manque de bol, il en manque un morceau.
> 30 mai 2012 : En effet, l'erreur vient d'Ikéa. Ils repassent commande. Délai de livraison 6-8 semaines.

Ca fait plus de 5 mois que j'attends ma p**** de crédence de m***.
Et je dois encore attendre 6 à 8 semaines (2 mois...) pour avoir (peut-être) le (bon ?) morceau manquant.

Bref, si Ikéa souhaite resté aussi forts/bons/talentueux que ce que je pensais il y a quelques mois, ils ont intérêt à me faire une sacrée remise commerciale.
Je compte sur eux.
On verra.
#Nujt!

Le Bistro à Lire... sans aucune modération

Les vacances approchent et vous, chers touristes, d'ici et d'ailleurs, allez bientôt venir faire un tour par là.
La question revient à chaque fois "Où bien manger à Quimper ?".
Bien sûr, y'a les guides, le Routard (qui a un peu perdu de son esprit premier), le Petit Futé (tout sauf un vrai guide...), le guide Michelin et toussa.
Et puis, ben, y'a les autochtones, ceux du coin qui pourront vraiment vous dire si cet endroit est vraiment bien ou si c'est un truc à touristes.
Et l'autochtone, dans ce cas précis, ben c'est moi. Et aujourd'hui, je vais vous diriger vers Le Bistro à Lire...
Depuis son ouverture en 2011, je suis une fidèle. Ce resto - ou plutôt - cette "librairie-restaurant" allie les plaisirs de la table avec ceux de la lecture. Passionnée de polar, notre chère Sophie propose de bons petits plats pour le midi, des douceurs inégalables pour l'après-midi (le gâteau au chocolat avec le petit soupçon de crème de marron est une tuerie sans nom) ainsi que des étagères de plus de 3 000 livres policiers.
On vient au Bistro à Lire le matin pour prendre son petit café et lire Ouest-France. On vient au Bistro à Lire le midi pour goûter aux différents plats de saison, tous maison. On vient au Bistro à lire juste pour boire un verre en terrasse avec un bon bouquin. On vient au Bistro à Lire l'après-midi pour goûter au thé des Fées. On vient au Bistro à Lire juste pour faire un coucou à Sophie, en passant.

Chers touristes, au Bistro à Lire, vous ne trouverez rien de spécifiquement breton si ce n'est un accueil toujours pétillant, une ambiance originale et cosy, deux terrasses ensoleillées et, évidemment, des petits plats délicieux.
Le Bistro à Lire est un incontournable.

Deux hics : 1/ pensez à réserver, c'est souvent complet.... La rançon du succès. 2/ Des rumeurs disent que Sophie, à bientôt 60 ans, va bientôt ranger son tablier au placard. Ne loupez pas le coche. Allez-y avant qu'elle nous laisse tomber ! ;-)

Bistro à Lire - 15 rue des Boucherie (dans le centre historique) - 29000 Quimper. Tél. 02 98 95 30 86.

Romy Schneider, il y a 30 ans

"Je suis capable d'aimer la paix ou la violence, la sagesse ou la folie, le chaud ou le froid, jamais la médiocrité".

Le Globulle Rouge (avec 2 L)

Brest.
Le Globulle Rouge.
Ce drôle nom (référence à un des sketchs de Jean Carmet dans le mythique Palace) rend le resto tout de suite sympathique. Hier, une amie m'avait parlé du lieu, "Il parait que c'est super.".
Du coup, à ma première virée brestoise, aujourd'hui, (boulot, réunion, toussa), hop, j'ai proposé l'adresse pour un déjeuner client.
La façade du resto est plutôt sympa, et dès qu'on rentre, on sent l'ambiance.
Comptoir années 50 en zinc (du vrai zinc leur plaisent-ils de souligner !), cuisine ouverte sur la salle et... petit bonheur, un jardin abrité du vent et baigné par le soleil du midi au soir. Ca tombe bien, aujourd'hui, il a fait un temps de folie, sunligts sous les tropiques (ouais ben quoi ?), on mangé dehors. Le jardin moitié en friche, "déco" entre indus et vieux bistrot est, à lui tout seul, une bonne raison de manger ici.
Dans leur resto, Bruno et Guillaume Dubois, deux frangins 100% du coin, n’utilisent que des produits frais, issus d'une agriculture durable ainsi qu'une cave à vins comptant près de 150 références.
L'équipe, au look tabliers bleus et sourires francs, vous sert des plats bien pensés (3 cuistots en cuisine, "comme ça, chacun amène sa patte") dans une ambiance douce et décontractée.
Entrée/plat.
J'ai pris une entrée de malade. Soupe d'avocat glacée aux gambas (photo rose !). La rillette de sardines au chèvre frais était aussi délicieuse. En plat, filets de merlan à la crème d'asperges vertes accompagnés d'une sorte de quinoa. Le tout arrosé d'un petit vin rouge top top top.

Le Globulle Rouge, une adresse comme je les aime. Allez-y.

Le Globulle Rouge (et pas Globule Rouge ! ;-)  - 27 rue Émile-Zola – 29200 Brest
Tél.02 98 33 38 03
Bar de 8h30 à 1h. Services de 12h à 14h30 et de 20h à 23h.
Fermé le samedi midi et le dimanche.
Formules : entrée/plat ou plat/dessert à 17 euros ; entrée/plat/dessert à 20 euros.

(Photos 2-5-6 : ma pomme - Photo 1 : 7 jours à Brest -  Photo 3 : Tati Mouzo - Photo 4 : Le fodding.com)

Le jeans, le protocole et Fabius en chino kaki

Elle est arrivée en jeans. Oui et ?
Je ne sais pas mais moi j'ai pas pigé tout le ramdam avec ça. Ou plutôt si, je sais bien. Le moindre petit détail est passé au microscope. Les chaussures rouges de Rachida, la montre en or de Nicolas, les lunettes vertes d'Eva et le jeans de Cécile.
Ben ouais, c'est vachement plus important que la dette publique, que le situation en Grèce ou en Espagne. Plus important que les jeunes au chômage, que les SDF dans la rue. Plus important que la planète que l'on zigouille.
Arrêtez un peu.
Je vois ce que vous voulez dire "le protocole", le "respect de la République", toussa. Mais franchement, elle serait venu en jeans taille super basse à voir la culotte, en jeans troué ou en jeans baggy triple XL avec Nike aux pieds, là, je veux bien mais son jeans à elle (même si il était plus que moche... très laid même...) n'a rien d'indécent, n'a rien d'irrespectueux.
J'ai pigé la polémique mais je ne pige pas qu'elle puisse autant faire le buzz, encore aujourd'hui. A l'époque de de Gaulle, oui. Aujourd'hui, non.
Putain, faut arrêter. (Non, ceci n'est pas protocolaire.)
Et puis, vraiment, les costards, moi j'adore (le beau, le vrai) mais ca ferait du bien à nous, le petit peuple français, loin de tout ce "protocole de la République", de voir les politiques s'habiller "comme nous" de temps en temps.
Moi, ça me ferait kiffer de voir Benoit Hamon en jeans Freeman Porter avec un tee-shirt Adidas rouge (oui... rouge...) ou Fabuis (vous savez, le mec de l'affaire du sang contaminé qui est devenu ministre des affaires étrangères il y a moins de 15 jours ?...) en chino kaki avec une paire de Coq Sportif vintage.
Ben quoi ? Vous êtes normaux, oui ou non ?
Le changement, c'est pas maintenant ?

Le temps s'en allait

LE TEMPS S'EN ALLAIT Vidéo beaupetitlutrin sélectionnée dans Musique

Last dance...

Sucrés-salés

J'aime les bisous, les câlins, les baisers.
La tendresse.
Enfouir ma tête dans un sweet.
M'ébouriffer les cheveux et les envies.
J'aime ces attentions, les caresses, les chatteries.
Les yeux ouverts, les yeux fermés.
Le dos de la main qui dorlote, l'index qui suit la ligne chinoise.
Ces instants où l'on perd pieds, où l'on flotte au-dessus du réel, où l'on sourit sans s'en apercevoir.
Ces instants sucrés-salés, silencieux, ouatés, presque narcotiques.
Les étirements des reins, le cou torsadé qui expose, se soumet, s'exhibe, promet, supplie.
Ces instants-là, si passagers, dérisoirement provisoires. J'aimerais les capturer, dans une boîte à trésors, les ressortir, les compter, les recompter, comme des pièces d'or ; les ressusciter, les ranimer encore et encore.
Ces instants-là.
La tête dans le sweat. Les regards flous, les lèvres à demi closes. Les doigts qui se cachent.
Et le silence, éloquent.

A chaque fois, je me demande.

A chaque fois, je me demande.
A chaque fois, je me pose la question.
Un journaliste d'Envoyé Spécial qui interview un SDF dans la précarité la plus totale.
Un journaliste de Zone Interdite qui fait un reportage sur une famille tchadienne, pays où la pauvreté humaine est la plus forte.
Une journaliste qui suit depuis des mois une femme qui tente de vivre avec son bébé avec 500 euros par mois.
Un journaliste qui va pendant 15 jours avec une célébrité visiter la tribu des Nyangatom.
A chaque fois, je me demande.
A chaque fois, je me pose la question.
La production.
La production fait-elle un geste ?
La production aide-t-elle ses personnes ? Financièrement, matériellement.
Donne-t-elle un peu de fric à ces SDF ? Les aide-elle en les mettant en relation avec des associations pour qu'ils retrouvent un toit ?
A-t-elle donner un peu de fric à cette famille tchadienne ? A cette femme seule avec son bébé ?
A-t-elle donner des chèvres à cette tribu ?
A chaque fois, je me demande.
A chaque fois, je me pose la question.

Tu te rends compte de combien ça fait ?

"Tu te rends compte de combien ça fait ?!"
On s'est tous dit ça un jour. En voyant les chiffres des morts d'une catastrophe, en voyant une foule sur une place, en voyant des spectateurs dans une salle de concert...
Comment avoir une idée du nombre, de sa représentation concrète ?
Considéré comme l'un des pionniers du design numérique, John Maeda donne une solution via son programme "people counter".
Saisissez un nombre et vous visualisez directement le nombre de personnes que cela représente.

Je me suis "amusée" avec quelques chiffres...

206 = le nombre de femmes violées chaque jour en France
721 = le nombre de mes followers sur Twitter

1 468 = le nombre de personnes venus sur ce blog le 18 avril

2 274 = le nombre de bébés qui naissent chaque jour en France

Au-délà du clin d'oeil, j'ai trouvé ce petit programme très intéressant. L'idée de la réprésentation visuelle du nombre.
Cela me fait penser au Mur des noms du Centre de Documentation Juive Contemporain surlequel a été gravé les noms des 76 000 juifs déportés en France. L'écriture des noms, des prénoms et des années de naissance, noir sur blanc, le fait qu'ils aient été écrits à la suite et non en colonnes donne à la tragédie toute son ampleur.

L'émotion n'est alors pas dans l'image mais dans l'accumulation de formes abstraites (personnages de couleurs pour Maeda, textes pour le mur des noms), comme des empreintes, dénuées de toute volonté esthétisante.

La représentation est nette, chargée ; l'émotion est immédiate, décuplée.

(Merci à Pol Guezennec pour m'avoir fait découvrir John Maeda.)

La bière

J'ai tout mes CD dans mon Ipad. Plus de 800 albums. L'ipad est en wifi sur les enceintes. Musique dans la maison, plus besoin de chercher dans la CDthèque. Simple, rapide, toussa.
La musique est en mode aléatoire. Ainsi, je redécouvre souvent des titres/albums oubliés que je n'aurais certainement pas/plus mis de moi-même. Parfois je zappe des chansons (comment j'ai pu acheter ce truc ?), parfois je m'arrête net, bloquée par les souvenirs, et puis, parfois, je regrette.
L'autre jour, j'ai regretté.
L'autre jour, "La bière" des Garçons Bouchers a envahi le salon. Les filles ont a-do-ré. Depuis, elles n'arrêtent pas de demander d'écouter la chanson.
"L'autre jour, je l'ai chantée à M. !".
M. étant la maitresse de Petite Fée, vous imaginez....

Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous laisse apprécier.
"La bière, la bière, qu'est-ce qu'elle a fait de moi la bière ?! La bière. La bière, c'est comme si c'était mon frère."

Rire aux larmes

"Maman, j'ai préparé deux spectacles de marionnettes. Deux différents. Tu verras, j'ai mis deux feuilles dans le couloir, tu choisis le spectacle que tu veux."

Des moments comme ça, ça fait un bien fou !

(Traduction ! "Le spectacle de marionnettes s'appelle 'La plage". C'est rigolo. A l'heure que vous voulez.")

(Traduction ! "Le spectacle de marionnettes s'appelle "J'aime pas". C'est chouette ! A l'heure où vous êtes disponible.")

Moi Président de la République, je je je...

"Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité,

Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur,

Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hotel parisien,

Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l'avis du CSM n'a pas été dans ce sens,

Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques,

Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire,

Moi, président de la République, j'aurai aussi à coeur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l'Etat, de façon à ce que si, des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse m'expliquer,

Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes,

Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourront pas rentrer dans un conflit d'intérêt,

Moi, président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local,

Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation,

Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés,

Moi, président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie,

Moi, président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives [...] pour celles de 2017,

Moi, président de la République, j'essairai d'avoir de la hauteur de vue."

16 fois. Hollande a répété 16 fois "Moi, président de la République"... Putain... 16 fois... Tu m'étonnes qu'il avait envie de bailler...

Au bout de la 4e fois, j'avais déjà les larmes aux yeux.

(Hollande version Daft Punk)