3 cadavres. On avait 3 cadavres sur les bras… Je pense qu’on les avait tués de sang froid. Je les regardais, stoïques. Je me souviens qu’ils avaient l’air dur. Leur peau semblait rigide… de vrais mannequins.
J’étais mal.
Je les regardais et je n’arrivais pas à me souvenir pourquoi ils étaient là, morts. Y’avait une histoire de fric là-dedans, le jack-pot comme on dit. Tuer pour de l’argent… En serais-je réellement capable ? Je les regardais et je me demandais comment les cacher. Qu’on les enterre, qu’on les leste au fond de la rivière, qu’on les coule dans du béton… je me disais qu’un jour ou l’autre, on allait les retrouver. Fallait trouver une solution… et vite.
Blanches.
J’avais trouvé ! Fallait les découper… il allait le faire, lui. C’était le boulot d’un mec de faire ça !
Images blanches.
Il a pris un couteau, un des 3 corps et il commença à couper une des jambes, comme on coupe une vulgaire tranche de pain.
Tout était blanc. Pas une goutte de sang…
Pas de rouge… Pire…
Il faisait des petits bouts, des petits tronçons. Ca ressemblait à des os à moelle… Une autre idée m’est alors venue : fallait les donner à des chiens ! C’était ça l’idée ! Ils allaient tout bouffer, eux !
Blanc à en faire mal.
J’ai pris un sac plastique et j’ai commencé à remplir.
1.. 2… 3… Je faisais ça tout doucement.
Il avait l’air calme, lui. Moi non. Mes gestes étaient lents et mon crâne explosait. Je savais, au fond de moi, que c’était foutu.
Et j’avais raison. Des portes de voiture qui claquent. Les képis bleus. C’était fini. On allait aller en taule.
Ma vie s’arrêtait là.
« Dring dring »… le réveil…
P.S. : N’oubliez pas de participer au jeu, hein !!!