(Aujourd’hui, un sujet qui me tient particulièrement à cœur. Vu
hier chez La grenouille, le sujet mérite malheureusement qu’on en parle encore…
et encore…)
Depuis, le service a enregistré 7446 appels, soit une moyenne de
80 appels par jour. Mais ce sont en réalité 200 appels qui parviennent
quotidiennement au 3919 sans pouvoir être tous traités.
Les chiffres officiels pour l’année 2006 sont
insoutenables : 168 personnes, dont 137 femmes, sont décédées cette
année-là en France sous les coups de leur compagnon ou compagne, soit une femme
tous les 4 jours.
Face à la gravité de ce fléau,
Les Films du Poisson ont lancé, en collaboration avec des réalisateurs confirmés,
une poignante campagne de 10 courts-métrages à visée préventive et pédagogique,
d'une durée maximale de 3 minutes.
Je vous invite à les
découvrir… tous.
1/ Laurence Ferreira Barbosa nous
conduit dans une salle d'autopsie. Sur la paillasse repose le corps d'une femme
battue à mort par l'homme avec qui elle vivait...
3/ Coline Serreau dévoile, à
travers un échange entre deux jeunes personnes, l'inacceptable, ici, en France.
4/ Patrice Leconte met en avant
la solitude et la honte des femmes battues.
5/ Paolo Trotta dénonce cette
violence cachée par une femme sur dix en France.
6/ Brigitte Rouan compare, dans
une même situation, le comportement d'un homme et celui d'un grand singe.
7/ Lorraine Levy donne une
définition "choc" des violences conjugales en faisant un parallèle
avec la torture.
8/ Emmanuelle Millet montre, dans le ventre d'une mère, un bébé victime tout autant qu'elle des coups portés par le conjoint.
9/ Bruno Podalydès fait raconter
à un enfant une scène de violences entre ses parents et son ressenti face à une
situation qui le dépasse.
10/ Paul et Michel Boujenah
mettent en scène une femme qui dans son rêve, dans son rêve seulement..., évite avec virtuosité chaque coup
de son mari violent qui finit à terre...
La violence
conjugale n’est pas qu’une affaire de chiffres, mais ce sont les chiffres qui
en parlent le mieux.
> En France métropolitaine, en
moyenne, une femme meurt tous les quatre jours des suites de violences
au sein du couple. La moitié subissait déjà des violences.
> Un homme meurt tous les seize
jours. Dans la moitié des cas, la femme auteur de l’acte subissait des
violences de sa part.
> 13% de toutes les morts violentes
recensées et dans lesquelles l’auteur a été identifié ont eu lieu dans le
cadre du couple dont 1% de cas d’euthanasie.
> Un décès sur dix résulte de coups
portés sans intention de donner la mort. La violence conjugale préexistait
dans deux sur trois de ces cas.
> 31% des crimes conjugaux sont
liés à la séparation (commission par des ex ou séparation en cours)
> Les actes homicides commis par
des "ex" sont un phénomène essentiellement masculin, souvent rural,
et toujours avec la volonté de donner la mort : 95% des anciens partenaires
auteurs d’homicide sont des hommes. Alors que la proportion d’ « ex »
parmi l’ensemble des auteurs atteint 10%, en milieu rural, ce sont 30%
des homicides qui concernent d’anciens partenaires et il s’agit à 100%
de meurtres dont 55% étaient prémédités.
> Dans 25% des cas, auteurs comme
victimes étaient sans profession et dans 62% des couples concernés, au moins
l’un des deux membres était sans profession. Le fait que les deux membres
d’un couple exercent une profession apparaît comme un élément en partie
protecteur.
Bibis parlons-en...