Les magazines féminins nous prennent vraiment pour des connes. J’en
ai eu encore la preuve en lisant le numéro de septembre de Marie-France. En page
20, Ariane Chauvelot, directrice de la rubrique mode, nous présente ses favoris
du mois. Voici ce qu’elle nous dit en chapeau : « Cet automne, pour une
rentrée élégante et tonique, je joue avec les matières sophistiquées et j’ose
les couleurs éclatantes. »
Ok, ça nous dit à nous aussi.
Petit coup d’œil aux fringues, aux accessoires… Perso, j’accroche
tout de suite. Du orange, du violet, du rose. J’adore. Alors, je commence à
décortiquer chaque objet, je regarde les marques… et les prix.
Et là, je me suis dit : "ma pauvre Lady, c’est qui cette
Ariane Chauvelot ? Pour qui elle nous(les lectrices) prend ? Pour
des Nadine de Rotschild ?".
Ok, on sait bien que les fringues dans les magazines sont
souvent chères. Mais, certaines revues mélangent des trucs hors de prix (côté
couture, tendance, haut de gamme) et des trucs accessibles (prêt-à-porter).
Mais là, franchement, elle se fout de nous la p'tite Ariane !
Sur 9 articles présentés, le moins cher, c’est le Wallpaper City
Guide (« idéal pour le shopping à New York » a-t-on le culot de nous
dire en plus…) à 8,95 euros. Qu’est-ce qu’on en a foutre de ce guide à la con
pour visiter New York ! Ca n’a jamais habillé son homme ça !
Ensuite, la moyenne de prix des 8 articles restants, preuve
calculatrice à la main, est de 1 321 Euros.
Prix total de la tenue : 10 576,95 Euros (soit 69 380,24
Francs) !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Alors, c’est sûr, à ce prix-là, on peut avoir « une rentrée
élégante et tonique » !
Allez, Ariane, regarde un peu dans nos portes monnaie… Toi, t’es directrice de mode, les marques t’envoient
plein de fringues, pleins d’accessoires dans l’espoir que tu daignes en parler
dans ton magazine… Mais nous, à part des bons de réduction pour la Redoute ou
des échantillons de serviettes hygiéniques, nous, on ne reçoit rien ma p’tite
dame.
Alors, la prochaine fois, proposes-nous des trucs qui font rêver
MAIS AUSSI des trucs de chez Promod, de chez Naf-Naf ou de chez H&M !
Bibis rageurs
« Ainsi, les
choix des journalistes sont souvent dictés par des cadeaux, le mot à ne pas
prononcer devant elles. Un phénomène habituel dans la mode. Ariane Chauvelot
avoue que la rédaction «
fait un effort pour citer les annonceurs qui paient le mieux.
Mais on essaie d’éviter que cela se voit. » Ainsi, la marque n’est pas mise en valeur, mais on
se débrouille pour la citer à de nombreuses reprises dans chaque numéro. »
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