« Le monde de Pauline | Accueil | La Kestion Passikon (#4) »
Le plus difficile dans une lettre, c’est de la commencer. Les premiers mots, les premières idées, les premières émotions. Difficile de savoir par quoi attaquer et comment le faire. Et j’te raconte pas, quand en plus, on écrit à quelqu’un qu’on espère, depuis pas mal de temps, le voir devenir son boss (qui dit que cette phrase est tordue ???)…
Car c’est bien là le sujet du jour. Je t’écris à toi, Bill, pour te dire (enfin plutôt te re-re-re-(ZZzzzz)-re-dire) que j’aimerais vraiment faire partie de ton aventure, de votre aventure à tous les 5.
Alors, je sais que tu sais, mais bon, une petite piqûre de rappel ne faisant jamais de mal (aïe ouille, tu parles !), je me lance encore et encore. Infatigable la Lady !
Comme tu le devines, je suis actuellement dans une impasse, au milieu des fous. Je n’ai pas fait ce métier pour mal le faire, pour le faire sans âme ni conviction. Et chez les fous, crois-moi, on s’en moque bien de l’âme ! Un seul mot, une seule devise : « Vive la foire à la viande ! ». Chez les fous, les mots « stratégie », « création » ou « plaisir » sont injurieux. Chez les fous, les clients vous parlent comme de la merde, comme des chiens qui doivent aller vite chercher les chaussons puants du maître. Rien d’autres.
Alors, comprenons-nous bien. Je n’ai pas envie de venir bosser chez toi, chez Bill Cosby Show, car je suis mal lotie chez les fous, hein ! Bien sûr, ça y contribue très largement (car encore quelques mois et je vais bientôt avoir la même tête que Randle Patrick McMurphy, c’est pour dire…). Non, déjà quand je bossais pour AFO, alias Air Force One (oui oui, j’ai toujours été friande de surnoms…), j’avais déjà très envie de venir.
L’envie est là. Indubitablement. Car c’est certain, moi, quand j’ai envie d’une chose, je n’ai pas envie « un peu » ou « beaucoup ». J’ai envie à m’en faire péter les tripes. A m’en faire brûler la peau. Je ne connais pas la demi-mesure. Le fade, « la moyenne » ne sont pas pour moi.
Mais tout n’est pas qu’une question d’envie… Ce serait trop simple bien sûr. Encore faut-il mériter sa place. Oui. Je sais. Alors ai-je ma place dans le Bill Cosby Show ? Une réponse : oui. Sans prétention aucune (bon, ok, juste un chouille…), moi, je me vois bien dans ton équipe de folie. C’est vrai quoi ? J’suis une fille pointilleuse, minutieuse (limite psychopathe du travail bien fait…), féroce, déterminée, dynamiteque, et super drôle en plus. Je fais très bien les financiers (parfois bien agréable les lundis matins difficiles !), j’aime tous les styles de musique (parfois pratique et facile à vivre quand on bosse en open space avec Itunes de lancé !), je dessine très bien (que !) les cochons (ce qui peut servir sur des dossiers comme Hénaff ou Ablock..) et je sais (un peu) faire du roller (mais bon ça, ça ne sert à rien, à part peut-être pour vous livrer des pizzas le midi…).Je fais ce métier depuis plus de 10 ans avec toute la hargne, la passion, la rage et la rigueur qui me caractérisent. Bon, j’vais pas copier/coller ici mon C.V. hein ?… En plus il parait que tu ne les lis pas alors… (bon, bon, au cas où tu fasses une entorse à la règle, si tu l’veux, y’a qu’à l’demander !).
Je sais bien que tu m’as dit que tu ne souhaitais pas que Bill Cosby Show devienne une « grande » agence. Un petit effectif, tu trouves ça bien. Mais moi aussi, moi aussi, je trouve ça bien !! Alors, après moi, plus d’embauche, promis, juré, craché (non quand même, t’écris à Bill Lady ho !) !
Quand tu veux pour qu’on en discute … Face à la mer, face à nos envies, et, j’espère, face à nos projets communs.
BiBill !
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