« Le racisme n’est pas
une opinion, c’est un délit. » (Guy Bedos)
Chez les Fous, on bosse pour
une grande enseigne d'hypermarchés. Par déontologie (et surtout pour éviter
tout risque d'atteinte à la vie de j'sais pas quoi envers ma boîte... on sait
jamais), je ne vous dévoilerais pas le nom de l'enseigne (mais réfléchissez un
peu, y'en a pas 10 000...).
U ne grande enseigne
d'hypermarchés donc. Elle ne fait pas partie de mon portefeuille. Non, j'ai
toujours refusé de bosser pour/avec eux. Ils vous traitent comme des chiens
finis, vous disent à peine bonjour, au revoir, merci, vous parlent comme de la
merde et en plus ont une communication hideuse. Bref, j'déteste. Mon boss avait
hésité fut un temps à me refiler la com' de quelques magasins, mais il a bien
senti que si il faisait ça, il allait perdre pas mal de clients. Car moi, quand
on me gueule dessus, je ne courbe pas l'échine. L'agence comme partenaire ; pas
comme un fournisseur minable.
Bref.
Et bien, sachez qu'un des
magasins de cette grande enseigne d'hypermarchés a organisé un jeu-concours avec
à la clé une voiture à gagner. Beaucoup de participants, le nombre de bulletin était
assez important. Tirage au sort... et là, boum patatras... c'était pas
possible, le nom du gagnant en disait trop sur son origine : un black a gagné...
Le directeur du magasin, pour qui c'était tout bonnement inenvisageable (quoi ?
faire gagner une voiture à un noir ?), a effectué un second tirage. On peut se
demander où était l'huissier ? Plus simple de se la fermer... Minable.
Minable... Mais moi, ne suis-je
pas pareil ?
Si ce client avait fait partie
de Mes clients, qu'aurais-je fait ? Fermer ma gueule et continuer à bosser pour
un "gros" (et certes con... mais gros quand même) client ? Ou
l'ouvrir et dire bye-bye à des opérations récurrentes ? Voire même risquer un
licenciement ?
Et même si ce type n'est pas
un de mes clients : quoi faire ? Cela ne vaudrait-il pas le coup de le dénoncer,
envoyer une lettre (anonyme sinon, byebye job) au Télégramme et/ou a Ouest-France
? Prendraient-ils en compte de telles affirmations émanant d'une lettre non
signée ?
Ce mec facho vaut-il le coup
que l'on perde son boulot ?
Ce black, oui, peut-être.
Que de questions à la noix
dans lesquelles on se sent prisonnier car prisonnier d'un système.
Je suis bien contente de ne
pas bosser pour eux. C'est déjà ça. J'me soulage comme je peux.
Bibis black & white