J’ai pas envie de vieillir.
Oh, la plupart des femmes diront le contraire. Diront que elles,
elles n’ont pas peur, que ca ne leur fait rien, que l’important c’est la santé, que l’important c’est de
ne pas être touché par Alzeimer et ses potes. Que l’important, c’est de rester
jeune dans sa tête. Mon cul oui ! Je n’en crois pas un mot. Ces femmes ne
sont pas sincères, c’est pas possible !
Pourquoi la majorité des femmes n’avouent-elles qu’elles n’ont
pas envie de vieillir ? Pourquoi se cachent-elles derrière ses pseudos
arguments à la noix ?
A choisir, on préfèrerait avoir 30 ans que 80 non ?
Elles essaient de trouver du « bon » car la vérité est
simplissime : c’est que de toutes façons, on n’a pas la choix. C’est ça ou
mourir jeune. Quelle alternative…!
Les vieux, c’est comme les gros ou les handicapés, ça met mal à l’aise. Car la vieillesse, c’est tabou. Car la vieillesse, c’est la fin. La vieillesse, c’est la solitude. C’est le bruit sourd de l’horloge qui dit oui qui dit non, c’est le canapé qui attend comme tous les jours, c’est la télé allumée du matin au soir. La vieillesse, c’est ingrat. La vieillesse, ça n’intéresse personne. Et surtout pas les jeunes. Les enfants et les petits-enfants.
Au même
titre que l’on garde le meilleur pour la fin, on devrait commencer par être
vieux pour finir jeune…
Moi, j’le dis, j’veux pas vieillir. Enfin… « j’veux
pas »… disons que ça me fait chier. Oui, oui, je sais, y’a pas l’feu au
lac, je n’ai que 34 ans. Mais sincèrement, j’aimerais bien que ça s’arrête là.
Alors oui oui oui, j’ai envie de voir mes filles grandir, de les voir évoluer,
d’avoir des petits-enfants et patati et patata. Oui, mais j’préfèrais voir tout
ça avec mes 34 ans sous l’bras.
Quand on regarde une mamie, on y voit de la tendresse si c’est
une Poupette, de l’énervement si c’est une Tatie Danielle, de l’étonnement si
c’est une Claude Sarraute… mais on n’y voit rarement soi.
On a du mal à s’imaginer vieux. Avec des cheveux blancs, avec
une peau toute ridée, un corps faisant 1m10 à tout cassé, le dos courbé sur une
canne.
Bon, comme de toutes façons le chemin est irrémédiable, voici
comment j’aimerais être dans 50 ans !
Bibis tic-tac-tic-tac