Ce sont les Heckel et Jeckel des blogs, le Yin et le Yang du clavier, la Rosie Varte et la Marthe Villa Longa de la blogosphère, la Rachel Green et la Monica Geller du monde virtuel, la Carrie Bradshaw et la Miranda Hobbes des billets (ok, j'arrête !)... j'ai nommé Dom et Manou, Manou et Dom, Madom et Nou, les deux amies inséraparables des ménagères de - 50 ans.
Ecrit à 4 mains, ce blog présente tour à tour un billet de l'une et de l'autre.
D'un côté, Dom la nantaise, la quarantaine, mariée (et fière de l'être comme elle dit) et maman.
De l'autre, Manou la parigote trentenaire, célibataire (pas si endurcie que ça...) aux yeux de folie.
Deux femmes dites différentes, deux modes de vies, deux vies tout court, deux visions, deux sensibilités. Et pourtant.
Pourtant, même si je devine souvent qui écrit quoi avant même de lire la signature en bas du billet, pourtant je sens que ces deux femmes sont intimement mêlées. Je sens à travers leurs mots, leur humour, leurs expériences, leurs émotions, je sens qu'elles ne sont qu'une. Une voix.
Deux femmes différentes et tellement semblables à la fois que leurs billets deviennent tantôt émouvants tantôt hilarants. Et toujours à propos. Bravo.
Les petits riens des... Ménagères
Mes petits riens m'ancrent dans le temps.
Le temps présent, le moment à saisir et à figer comme une photographie, un
cliché du bonheur.
Le petit rien, c’est le visage concentré du Wanou penché sur un
nouveau projet de construction et celui de sa grande sœur qui supervise
l’avancée des travaux.
Mes petits riens, sont des fragments, des poussières de présent que j’assemble
le soir avant de m’endormir pour emporter dans mon sommeil des rêves joyeux et
colorés.
Des instants précieux, fugaces, à ne surtout pas oublier.
Le chat sur mon ventre qui ronronne et se laisse caresser, un
petit rien de confiance.
Un rayon de soleil au travers des grands chênes, un petit rien de nature.
Un chocolat qui fond en bouche, un petit rien de plaisir.
L’orchidée qui m’offre une nouvelle fleur, un petit rien de beauté.
La main distraite de l’homme dans mes cheveux, un petit rien d’amour.
Les enfants qui se chamaillent à l’arrière de la voiture, un petit rien de vie.
Ces petits riens, je ne peux les voir, les apprécier que si je suis vraiment
là, les deux pieds campés dans l’instant. Nostalgie et attente n’autorisent pas
les petits riens.
Mes petits riens sont mon état d’esprit, m’obligent à ralentir, puis à
m’arrêter pour figer éternellement la beauté de quelques secondes.
Tous ces petits riens, je les note, les emmagasine, comme autant de provisions
pour les matins chagrins, je les sélectionne, celui là pour la beauté, celui-ci
pour l’amour et les mets soigneusement de côté, bien à l’abri de ma mémoire.
Petits riens, rien du tout, qui bout à bout forment une chaîne, celle de ma vie
et d’une certaine idée du bonheur.
Par définition ce sont des …
Trois fois rien. Des petits riens anodins dont on souffrirait
l’absence.
Comme :
-
Les ronronnements de mon minou chat qui m’agacent à 7 heures du
matin quand je veux encore dormir mais qui me manquent tellement quand elle
n’est pas auprès de moi.
-
L’odeur du café frais.
-
Ma dose d’information matinale qui me fait souvent sourire,
voire qui m’inspire pour le blog.
-
L’observation des autres à la terrasse d’un café.
-
Cuisiner un petit plat pour ses amis et être couronnée de
succès.
-
L’écoute d’un artiste dont la voix ou les textes m’émeuvent
particulièrement.
La liste des petits riens est longue et non exhaustive, car ces derniers se trouvent finalement en toute chose et en tout endroit.