On ouvre un blog. On écrit. Les mois passent. Les billets et les lecteurs avec. On écrit, c'est le principal. Et ceux qui disent ne pas jeter un oeil sur le compteur sont de gros menteurs. Du pipeau comme dirait l'autre.
On écrit pour être lu. C'est un fait, une vérité, un bonheur et une angoisse.
On voit les chiffres, des six, des zéros, des cinq, des trois, des neuf... se donner rendez-vous à chaque connexion.
Connexion.
C'est ça.
Connexion : action de lier, d'unir des choses l'une avec l'autre.
Me lier à ceux qui se pointent ici, pour une micro-secondes ou pour une éternité, je m'en tape. C'est juste le lien que je veux, l'instant T où il y a contact, c'est juste ça qui est bon, c'est juste pour ça que j'écris.
Il y a ceux qui viennent régulièrement, les fidèles de la première heure ou les sauteurs du train en marche. Et puis il y a les invisibles, les discrets, les voilés. Ceux qui sont chiffres avant d'être chair.
Jusqu'au jour.
Jusqu'au jour où on écrit LE billet qui va faire tilt. Le billet qui va leur donner envie de s'ouvrir à nous, comme nous on s'ouvre à eux. Et là, c'est eux qui écrivent. C'est eux qui laissent leurs traces, leurs mots, ils participent à la connexion, à la construction.
Spéciale dédicace à ceux-là.
Et plus particulièrement à deux d'entre eux qui m'ont touchés dernièrement : Corinne et Robert.
Deux chiffres qui ont mué en chair.
Merci.