Un an de plus.
Bon, je sais, je ne suis pas (encore) une vieille mémé, pas (encore) toute ridée comme une pomme trop cuite, pas (encore) toute fanée comme une fleur trop passée.
Je sais bien.
Mais mes anniversaires ont changé de goût.
Avant, c'était l'effervescence des questions : Que va-t-on faire ? Un resto ? Un dîner entre potes ? Un tête-à-tête ? Que vais-je avoir comme cadeaux ? Vais-je avoir des surprises ? Des fleurs ? Que vais-je faire comme gâteau ? Les bougies seront-elles jolies ? Quel voeu ferai-je ? Bref, que des trucs bien.
Et puis ça glisse.
Les années passent et je trouve de moins en moins de plaisir à fêter ce jour qui nous rappelle avec rudesse que le temps s'envole. Avec ou sans nous.
Pas nécessairement la peur de vieillir - même si oui, à choisir, je m'arrêterais bien là - mais plutôt une sorte de regard intérieur, une introspection sur la satisfaction, un questionnement sur le basique.
Bref... pas des instants propices aux scintillements des bâtonnets d'artifice, aux ballons pseudo-colorés, aux rires cache-misère.
Aujourd'hui, j'ai un an de plus.
Un peu plus qu'hier. Un peu moins que demain. Juste un an de plus aujourd'hui.
Ca ne change pas la face du monde.
C'est peut-être ça le truc.