Ouais, aujourd'hui, je vais faire ma ronchon. Et vous avez de la chance (ou pas), parce qu'en la matière, je suis au top. Ronchon en ce début d'année ? Oui, justement, ronchon PARCE QUE début d'année. Parce que début d'année voit forcément les "Bonne année" et "Meilleurs voeux".
On va entendre ces mots-là une quinzaine de fois par jour (moyenne basse), du collègue à la maîtresse d'école en passant par le fournisseur, le confrère, la caissière, le pharmacien, le serveur, la cliente, le frangin, le facteur, Vertbaudet, La Redoute et toussa.
Et moi, ca me saoule.
Ca me saoule, car personne ne dit ça avec ses tripes... ou au moins avec son coeur... ou au moins avec sa tête.
"Bonne année" comme un "j'm'en fous"...
Un "Meilleurs voeux" entre cinquante autres "Meilleurs voeux" d'avant et 150 autres "Meilleurs voeux" d'après.
L'ado va souhaiter la bonne année à Mère-Grand en espérant grapiller un bifton de 50 euros, la boulangère va nous tartiner de ses meilleurs voeux chaque jour du mois de janvier en espérant nous vendre plus de galettes, les politiques en espérant nous prendre pour des cons.
Le "Bonne année" rejoint donc la série de mots qui sont "offerts" sans aucune saveur, au même titre que le "comment vas-tu ?", "je te promets..." ou encore "je t'aime".
Je vous l'avais dit, aujourd'hui, je fais ma ronchon.
Aujourd'hui, je ne vous souhaite donc pas une bonne année... car moi, la bonne année, je vous la souhaite tous les jours.