Je viens de terminer "Le livre de Joe" de Jonathan Tropper. Je pourrais vous écrire des tonnes de choses sur ce bouquin tellement l'histoire m'a emballée, l'écriture littéralement séduite et les personnages vraiment touchée. Je pourrais vous raconter l'histoire, vous donner mon avis sur telle et telle chose, vous déballer tous les argument pour vous donner envie de le lire.
Je pourrais tout cela.
Mais je ne le ferais pas.
"Le livre de Joe" est le genre de roman qui n'a besoin ni d'explication ni de justification.
Faites moi confiance et promis, vous passerez un moment délicieux plein d'émotions et d'humour et regretterez que le livre ne fasse que 411 pages.
Extrait :
« Tu te souviens des vieux dessins animés du Coyote, dit-il,
quand le coyote se précipitait d’une falaise et qu’il continuait à courir
jusqu’au moment où il baissait les yeux et réalisait qu’il cavalait dans le
vide?
- Ouais
- Eh bien, je me suis toujours demandé ce qui lui serait
arrivé s’il n’avait pas regardé en bas. Est-ce que l’air serait resté solide
sous ses pieds jusqu’à ce qu’il ait atteint l’autre bord du précipice? Je pense
que oui, et je pense qu’on est tous comme ça. On s’élance pour traverser le
canyon, le regard fixé droit devant soi vers les choses vraiment importantes,
mais quelque chose, la peur ou un sentiment d’insécurité, nous fait regarder en
bas. Alors, on s’aperçoit qu’on marche sur du vide, on panique, on fait
demi-tour et on pédale à toute vitesse pour retrouver la terre ferme. Mais si
on ne baissait pas les yeux, on arriverait sans problème de l’autre côté. Là où
les choses sont vraiment importantes. »