Ca commence par un manque de temps.
On se dit "tant pis, y'aura rien demain. Pour une fois.".
Et puis oui, le "demain" il n'y a rien. Le vide. Et puis un autre manque de temps, un autre vide. Ca s'enchaîne.
Le vide s'évide.
On se dit "c'est pas grave, une pause, ca ne fait pas de mal, au contraire."
Et puis la pause persévère, grignote tel un petit crabe.
On est loin.
Et on revient. On revient et on voit que rien n'a changé. Les meubles n'ont pas bougé de place. Rien. Tout ce qui était là avant est toujours là. De la même façon, au même rythme. Le lundi est le lundi. Le Mardi, le mardi. Les autres jours, les autres jours.
Déception.
Je ne sais pas, on s'attend à un truc. Un truc nouveau. Une info nouvelle. Un vase de fleurs sur la table commune. Au lieu de ça, c'est toujours le même napperon poussiereux.
Monotonie.
Et la monotonie, je la fuis comme la peste.