Après "Gainsbourg - (vie héroïque)" de Joann Sfar (que j'avais que très peu apprécié...), c'est au tour de Pierre-Henry Salfati de s'attaquer à la légende qu'est Serge Gainsbourg.
"Je suis venu vous dire... ", documentaire qui sort demain, mercredi 15 février, sur les écrans, est une sorte "d'autobiographie réinventée", donnant la parole à Sege Gainsbourg.
Ceux qui me suivent savent à quel point j'aime Gainsbourg, à quel point il me tarde de voir et d'écouter ces images... et à quel point je suis déçue que ce documentaire ne soit projeté que dans 21 salles (et pas une seule en Bretagne)...
(Et après on nous dit que télécharger c'est le mal...)
Quelques petites infos sur le film (piquées sur Allociné)
Un projet herculéen
Pas moins de 26 semaines de travail ont été nécessaires au montage du film Je suis venu vous dire.... Quant à la production, celle-ci s'est étalée sur plus de quatre ans. En cause : l'acquisition des droits sur le répertoire de Serge Gainsbourg ainsi que sur les musiques auxquelles il était attaché. La productrice Miriana Bojic Walter confie : "Je me suis lancée dans cette aventure avec beaucoup d'enthousiasme. Si j'avais su combien ça allait être dur, je pense que je ne l'aurais pas fait. Maintenant, je sais que nous avons fait un film que personne d'autre ne ferait vu la complexité de la production, et j’en suis très fière. Le fait d'avoir choisi l'angle "Gainsbourg se racontant lui-même" a rendu le travail extrêmement compliqué."
Un déluge de Gainsbarre
Pas moins de 110 titres de Gainsbourg sont présents dans Je suis venu vous dire...
Du rêve à la réalité
Dans Je suis venu vous dire..., Serge Gainsbourg aborde sa passion pour la musique et évoque aussi un de ses rêves : accompagner de sa voix les mélodies du pianiste jazz Art Tatum et celles des compositeurs classiques Gustav Mahler, Serge Rachmaninov, Frédéric Chopin ou encore Claude Debussy. Il se trouve que le réalisateur Pierre-Henry Salfati est parvenu à recréer dans Je suis venu vous dire... un duo inédit entre Gainsbourg et le jazzman Art Tatum !
J'me suis fait tout petit...
Je suis venu vous dire... met en scène une dimension rarement dévoilée du compositeur de Melody Nelson. Le réalisateur a notamment intégré une scène de vie symbolique de l'artiste où on l'aperçoit contemplant le San Sebastian peint par Andrea Mantegna au Louvre. Cette séquence résume à elle seule l'esprit du film : en extase devant le génie du peintre, le musicien se sent visiblement humble, inexorablement petit.
Gainsbourg par Gainsbourg
Peu de temps avant sa mort, Serge Gainsbourg laissait entendre qu'il rédigeait un journal intime. A l'origine prévu pour être édité chez Gallimard, ledit journal n'est jamais paru. En regroupant toutes les histoires que le chanteur compositeur aimait raconter à propos de lui, le metteur en scène Pierre-Henry Salfati a cherché à créer le journal tel qu'il l'imagine : "Je l’ai envisagé comme une sorte de carnet de croquis, le carnet d’un peintre, l’aquarelle d’un paysage, l’esquisse d’un portrait, quelques lignes griffonnées d’un début de poème, une fleur séchée entre deux pages vierges (...), où des impressions sans chronologies apparentes se succèdent les unes aux autres. L’ensemble construisant ce portrait du dedans", confie le cinéaste.
Un traitement original
Afin d'éviter de faire de Je suis venu vous dire... le énième film sur la vie de Gainsbourg, Pierre-Henry Salfati a parcouru l'ensemble des films et des livres abordant de près ou de loin le musicien. Au cours de sa phase de recherche, il est notamment tombé sur quelques minutes d'un film réalisé dans le cadre de "Lettre ouverte à un cinéaste" et proposé par le documentariste Claude Ventura dans l'émission Cinéma, Cinéma. Dans ce dernier, le réalisateur a filmé les lieux du 9ème arrondissement qui ont marqué son enfance, en commentant le tout à la première personne. C'est à ce moment que Pierre-Henry Salfati a eu l'idée de tourner son documentaire en reprenant le même procédé.