Illustration : photomontage (Reuters/Flickr).
Je suis certains politiques sur Twitter (du verbe suivre hein...) (mouaf qu'elle est drôle !!). Pas tous. Seulement quelques-uns. Hollande. Bayrou. Morano. NKM. Et depuis hier matin, Nicolas Sarkozy. Je les suis. Je les lis. Parfois, je réagis. Comme avec n'importe quel autre twittos. Je suis curieuse de ce qu'ils ont à dire, et aussi de la manière dont ils utilisent ce média.
Je trouve ça bien qu'ils utilisent les médias sociaux, qu'ils se servent de cette nouvelle porte d'entrée. Mais c'est comme dans tous les autres médias, il y a des usages et certains politiques, à trop être présents, deviennent soit transparents, soit ridicules. Morano en a fait les frais. Et Hollande commence (continue ?) à défaillir. Hollande (enfin plutôt le community manager de Hollande) tweet trop. Et tweet mal. Trop de tweets tuent le tweet. Et ces derniers temps, Hollande tweete beaucoup, et en particulier hier soir. Pendant et après l'interview de Sarkozy sur TF1, il n'a pas arrêté. 45 tweets en un tout petit peu plus d'une heure. Faites le compte. Un tweet toutes 1,3 minutes. Ca fait mal dans la timeline. Et puis Hollande joue mal. Hollande perd son temps à mordre.
Les échanges des politiques sur Twitter ressemblent encore plus aux échanges de cour d'école que dans les médias traditionnels. La réactivité, l'intensité, la vitesse de Twitter obligent les politiques à suivre la même cadence. Ils écrivent souvent dans la hâte. Twitter, cela a beau être l'instant, l'éphémère, il n'est instant que pour le twittos lambda, pas pour le politique. Il faut savoir manier l'instrument pour jouer une musique agréable.
On sent (beaucoup trop) que les politiques se mettent sur Twitter par obligation et non pas conviction.
Dommage.
Hollande : @fhollande - Bayrou : @bayrou - Morano : @nadine__morano - NKM : @_nkm - Nicolas Sarkozy : @NicolasSarkozy
Billet de juin 2011 : les candidats de 2012 sur Twitter