Droit comme un fil, son regard distingue les différents verts.
Comment se fait-il qu’il en existe autant ? Est-ce pour tout
pareil ?
Elle allume la radio pour l’aider à emprunter d’autres chemins car le demi-tour lui est impossible. Elle doit chercher ailleurs. Inutile d’attendre la route qu’on ne peut plus prendre.
L’aide dans le souffle et dans le « Tu misterio ». L’ironie d’un slow, l’un dans l’autre…
Elle s’imagine alors à Bueno Airs dans une robe noire pailletée et des chaussures à brides assorties. Elles s‘imagine les cheveux relevés, la bouche flamboyante et la peau collante. Elle se voit, avec lui, marchant à chaque instant vers une direction impromptue. Elle se voit se laissant guider, suivant son corps, en lâchant naturellement son poids dans la marche, sans chercher à deviner ses pas. Elle s’imagine dans cette atmosphère moite, poussiéreuse et harassante, si suave et enivrante.
Elle s’imagine mais elle sait bien qu’elle est là et uniquement là. Figée. Et seule. Loin de son odeur de tabac, loin de sa peau broussailleuse et de ses bras siamois. Loin de ses claquements de guitare, de son bel abrazo et de son chapeau vissé sur ses cheveux gominés.
Elle sent ses yeux séchés par l’obstination de ses paupières immobiles. Ne pas ciller pour ne pas vaciller. Le mouvement n’existe plus. Finis les rythmes et les demi-mesures, l’orchestre a quitté le navire. Lui aussi a joué jusqu’au bout. Jusqu’à l’engloutissement des dernières notes.
Le regard impassible. Elle se demande.
Mettre le contact, une dernière fois. Avec soi. Avec lui.
Foncer dans cet arbre, immense et droit, qui la nargue, lui qui est debout depuis des années, lui qui n’a pas bougé d’une racine malgré les tourmentes et les marées. Tourner la clé du problème et appuyer sur la pédale.
Et puis… Et puis…
Et puis, elle a retiré la clé, ouvert la portière, et elle est sortie de sa voiture. Elle a repoudré son nez, ses yeux, et elle a continué à chercher sa route. Ailleurs.
Bancale.
Elle n’avait pas réussi.
Le tango est fait de ça; d'allées et venues, de va-et-vient, de virevoltes et de volte-faces.
Comme le flamenco, il impose de rester fière malgré l'arythmie de la déchirure.
Danse Lady, danse. Pense aux fleurs et oublie les arbres.
Rédigé par : Lony | 16.06.2010 à 15:06
Prend soin de
et de l'arbre et de toi
Rédigé par : Fishturn | 17.06.2010 à 20:25
pour un dernier tango, mieux vaut Paris que la campagne ...
Rédigé par : fcb | 21.06.2010 à 13:04
La lecture de ce texte me fait m'enflammer, J^
Rédigé par : delvita | 24.06.2010 à 14:37
Lony > Je danse, je danse.
Fishturn > De l'arbre, de moi et du reste.
fcb > Pas sûr, pas sûr.
delvita > ... (sourire)
Rédigé par : Ladyblogue | 24.06.2010 à 21:00
Le tango mérite mieux que ces clichés d'un autre temps ;-).. Toi aussi, c'est une évidence.
Rédigé par : François | 23.07.2010 à 23:34
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Rédigé par : ropssmops | 20.05.2012 à 04:08
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Rédigé par : alleshile | 20.05.2012 à 22:14
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Rédigé par : arraseHet | 15.06.2012 à 02:06
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Rédigé par : WetaDoutt | 12.07.2012 à 06:38