On parle beaucoup du don du sang, un peu du don de moelle osseuse, un peu aussi du don d'organe mais pratiquement jamais du don de sperme. Pourtant pour certains couples touchés par l'infertilité masculine, cela reste le seul espoir d'avoir un enfant.
Gratuit, anonyme et volontaire, le don de sperme est strictement
encadré par la loi de bioéthique de 2004. Le donneur doit non seulement
être en bonne santé et avoir moins de 45 ans pour être «retenu» mais
également avoir l'accord de sa compagne et être déjà père. Cette
dernière condition garantit que le donneur a pleinement conscience de
son geste.
Conscient de ce que cela représente car forcément cela peut faire peur. Car contrairement au don de sang, le don de sperme reste encore
tabou. Un tabou lié à la masturbation, aux réticences biologiques, au
sentiment inconscient de paternité… Donner son sperme, c'est donner de soi, de sa génétique.
Bien sûr, c'est facile à dire pour moi... Etant une nénette, je n'ai pas de sperme à donner. Et oui, je l'avoue, je ne sais pas si j'aurais les couilles (ben quoi ? c'est le sujet, non ?) pour donner mon sperme si j'étais un mec.
On peut être contre : même si c'est anonyme, la trouille de se retrouver dans quelques années avec 10 gosses (1 donneur = 10 naissances environ) qui frappent à votre porte en disant, "papa, je suis ton fils/ta fille". Et quand on pense au(x) futur(s) enfant(s), on peut supposer - comme pour l'adoption - qu'ils voudront savoir qui est leur père biologique.
On peut être pour : acte d'amour, don de soi...
Quelque soit l'avis de chacun, le sujet est ici soulevé et c'est ce que je voulais.
La gestion des dons de sperme est régie en France par la confédération des CÉCOS (drôle de nom pour un centre de don de sperme, non ???????) : Centre d'Etude et de Conservation des Œufs et du Sperme humains. Vous trouverez ici la liste des CECOS. Pour info, le CÉCOS rembourse les frais de déplacement.