"Souvent, très souvent, presque malgré moi, je me trouve en face des mêmes thèmes. Balancement des contraires : obscur-clair, horreurs-beautés, grisailles-souffles, puits-ailes, dedans-dehors, chant et contre-chant.
Double-pays, en apparence : mais que la vie brasse, ensemble, inépuisablement.
Les mots, je les souhaite au service d'un sens (dont la raison ne rend jamais tout à fait compte). Au service d'une signification qui puisse être partagée. Ou - du moins - d'une question si primordiale, qu'elle pourrait être celle de tous, et de chacun.
Je m'attelle pour cela à un long travail d'élucidation : m'efforçant à la transparence des mots, cherchant pour autant à ne pas affadir le troublant mystère de la poésie, de la vie."
Y'a des secondes qui nous replongent dans des années. D'un seul coup. Un visage caché sous une casquette bien enfoncée. Un sourire, toujours le même, qui veut faire croire à la légèreté. Des années. Des années sans se voir. Et puis ça y est, c'est le moment. Face-à-face. Et puis l'évidence vous saute au coeur. Se prendre dans les bras l'un de l'autre. Parce que c'est ça. Parce qu'il n'y a que ça. Il n'y a que lui qui puisse dire les choses. Le corps. On sait bien qu'il y aura de l'étonnement, on le connait. On le sent le geste de recul. Mais on tient. On le "pousse" à rester. Car il ne peut en être autrement. La pudeur est dans le silence, pas dans le geste. J'ai besoin de sentir contre moi cet homme aux cheveux blancs. Lui souffler mes remerciements, ma tendresse et mon admiration. Il faut qu'il sache à quel point. A quel point il a été utile à vivre et à rêver.
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible, Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !" Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi Se planteront bientôt comme dans une cible ;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !
Remember ! Souviens-toi ! prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !"
Interprètes : toute une ribambelle, de Anggun à Zazie en passant par Jane Birkin, Patrick Bruel, Francis Cabrel, Alain
Chamfort, Julien Clerc, Dominique Dalcan, Michel Delpech, Elsa, Enzo Enzo, Lara
Fabian, Faudel, Michel Fugain, Jean-Jacques Goldman, Françoise Hardy, Johnny
Hallyday, Patricia Kaas, Stacey Kent, Marc Lavoine, Catherine Lara, Maxime Le
Forestier, Maurane, Elli Medeiros, Eddy Mitchell, Teri Moïse, Native, Pascal
Obispo, Florent Pagny, Gérald De Palmas, Princess Erika, Axelle Red, Line
Renaud, Axelle Renoir, Catherine Ringer, Stephan Eicher, Hélène Ségara, Alain
Souchon, Tribal Jam, Laurent Voulzy et Ophélie Winter.
Une cause : La lutte contre le sida.
Date de sortie du single : 1998.
Et c'est surtout cette dernière info qui va nous intéresser aujourd'hui. 1998. Il y a 11 ans. (Putain !! 11 ans !!! Et même bientôt 12 si je veux vraiment nous miner le moral...).
Regardez le clip et matez un peu la taille des téléphones portables. On dirait des téléphones satellites ! Des trucs mastocs de 20 cm de long (sans compter les mégas antennes), 10 cm de large et de 5 cm d'épaisseur ! Parce qu'aujourd'hui on range nos portables dans nos poches arrières de jeans mais putain (encore un !) mais y'a 11 ans, on les rangeait où nos téléphones bordel ????
Bref, les palmes des Monsters Mobaïlle pour Bruel, Téri Moïse, Johnny, P. Kaas, Goldman, Dalcan et Faudel ! Putain, Faudel, un fer à repasser dans l'oreille !!
Bon, c'est bien de rigoler, mais n'oubliez pas la capote.
Chez les Papous, y'a des Papous papa et des Papous pas papa. Mais chez les Papous, y'a des poux. Donc chez les Papous, y'a des Papous papa à poux, des Papous papas pas à poux, des Papous pas papas à poux et des Papous pas papas pas à poux.
Mais chez les poux, y'a des poux papas et des poux pas papas. Alors chez les papous, y'a-t-il des Papous papa à poux papa, des Papous papa à poux pas papa, des Papous pas à poux papa, des Papous papa pas à poux pas papa, des Papous pas papa à poux papa, des Papous pas pap à poux pas papa, des Papous pas papa pas à poux papa et des Papous pas papa pas à poux pas papa ?
Guido Argentini est né en 1966 à Florence, en Italie. À 23 ans, après
avoir étudié trois ans à la Faculté de Médecine de l’Université de
Florence, il décide de se consacrer professionnellement à sa passion,
la photographie, et devient photographe. Depuis, ses travaux ont paru dans quelques-uns
des magazines les plus célèbres du monde, parmi lesquels Marie-Claire,
Amica, Moda, Max, Vogue, Men’s Health et Playboy.
En 2003, le premier livre de Guido Argentini, Silvereye, a présenté une
série exquise de nus en studio et en extérieur. Ce travail se conçoit
comme une réflexion de la grande passion personnelle de l'artiste pour
la sculpture et la danse.
Son deuxième livre, Private Rooms,
éditées en 2005, offre un type entièrement différent de voyage
personnel, un où l'érotisme et la beauté sont clairement inséparable.
Ce deuxième livre est le résultat de dix ans de photographies, toutes
prises dans l'intimité des intérieurs personnels qui deviennent ainsi
un théâtre où l'artiste met en scène son imagination voyeuriste.
Ici, une série que j'affectionne tout particulièrement, issue de son premier livre : la Silvereye Edition.
Après avoir vu Prince en live dans le Grand Journal de Canal + (honte à eux pour la misérable coupure de pub de merdasse !!!! Sans déconner !!!), j'ai passé ma soirée à mater des vidéos de mon bon et fidèle idole de jeunesse !
On continue par un medley acoustique datant de 2004 comprenant "Cream", "I Could Never Take The Place Of Your Man", "Sweet Thing" et, à 6'30, le bijou "Sometimes It Snows In April".
Avec mes filles, ma nudité ne me pose aucun souci. Je me promène dans la maison nue, il arrive très souvent que je prenne ma douche devant elles, le bain avec l'une d'elle... sans aucun problème. Je trouve cela normal, évident, le contraire ne m'a jamais effleuré.
Il y a quelques jours (semaines ?), à l'heure du coucher, Princesse m'interroge sur le "par où passe le pipi". Je lui explique. Elle enlève sa culotte et regarde entre ses cuisses.
- Par le trou là ? - Non, pas par là, juste au-dessus. - Mais je ne vois pas ! Tu peux me montrer sur ta minette où c'est ?
Et là, ben, je ne savais pas trop quoi répondre. Ou du moins, j'ai bredouillé un truc qui ressemble à "heu.. non.. enfin on verra... maman t'achètera un livre pour te montrer".
Les jours passent et évidemment la question restée sans réponse revient. Toujours un peu embarrassée, je file à l'Espace Culturel Leclerc (Doux Jésus, quand amènerez-vous une Fnac dans ma contrée ?) pour acheter un livre. Seulement voilà, un livre qui montre assez mais pas trop, un livre qui montre "juste ce qui faut", le tout pour une petite fille de 4 ans ben... j'en ai pas trouvé.
Bref, la question retombe sur le tapis quelques jours après. - Tu me montreras sur toi maman ?
Alors forcément avec tout ça, je me suis demandée "jusqu'où peut-on aller avec ses enfants dans la nudité ?" Car entre se balader à poil devant eux et leur expliquer l'anatomie de l'Homme en leur montrant notre anatomie à nous, il y a un pas. Ou pas. Je me pose toujours la question. Jusqu'à ce qu'elle me repose la sienne.
Je déteste ne pas finir les livres que je commence. Mais là, je crois que je ne vais pas y arriver. "Microfictions" de Régis Jauffret n'est pas pour moi. Pourtant, j'avais adoré "Ce que c'est que l'amour" du même auteur.
"Microfictions" est toujours aussi bien écrit. Je salue la prouesse presque "technique" de planter le décor, les personnages, leurs histoires en 2 pages maxi. Vraiment. L'écriture chez Jauffret est toujours parfaitement maîtrisée.
Mais alors, pourquoi ?
Tout simplement parce que chaque micro-histoires (et il y en a en tout 500...) nous plonge dans une noirceur trop insoutenable. Un regard sans pitié sur la nature humaine. Perversion, torture, pédophilie, viol, enfermement, mauvais traitements... toutes les cruautés sont décrites sans pudeur jusqu'à leur paroxysme.
Bien sûr vous pourriez me dire que ce ne sont que des fictions, que de tels personnages n'existent pas. Seulement voilà, ce n'est pas le cas. On sait. Je sais bien que ces personnes-là existent, qu'elles trainent autour de nous. Et vu la qualité de la plume de Jauffret, son incroyable performance dans la description, vu que l'on imagine parfaitement chaque scène, chaque geste, chaque visage, chaque regard... et vu que les "victimes" sont souvent des enfants, des femmes... je ne peux pas. Je ne peux pas aller plus loin. Chaque histoire se grave sur le blanc de mes yeux et me suivent plusieurs jours. Les images ne me quittent pas. Ce n'est pas possible.
A noter tout de même que ce livre a eu le prix France Culture/Télérama et le
grand prix de l'humour noir Xavier Forneret.
Je vous laisse avec une des 500 histoires : "Au bois des Anges".
"Au bois des Anges"
- Elle est partie ce matin. Ses parents l'ont emportée comme un bagage posé sir la banquette arrière. Ils ne l'aimaient pas. Ils ne savent pas la rendre heureuse. Ils l'éduquent, et l'éducation n'est pas le bonheur. En rentrant, ils l'emmèneront à Carrefour acheter un cartable et des fournitures. Dans une semaine, ils la déposeront devant l'école où elle sera emprisonnée sept heures par jour jusqu'à la fin du mois de juin. Elle mangera à heures fixes une nourriture saine et équilibrée, comme si elle était un chien dont on veut conserver la brillance du poil et la fraîcheur de la truffe. Quand elle aura fini d'apprendre ses leçons, on la couchera sans une caresse, et on la réveillera à sept heures alors que le jour ne sera pas encore levé. - On la jettera dehors dans le froid. On criera pour qu'elle marche plus vite comme si elle était un de ses repris de justice qui au XIXe siècle traversaient toute la France enchaînés pour rejoindre le bagne de Toulon. Si son carnet de notes ne convient pas à son père, il la grondera, la punira, la giflera peut-être comme une épouse adultère. On l'obligera à skier pendant l'hiver, et quand elle tombera au milieu d'une piste, le moniteur la sommera de se relever. Elle obéira, comme un boxeur que son manager houspille après un K.-O. Toute une année de tristesse, de douleur en perspective, d'ici l'an prochain où ils la ramèneront passer l'été chez nous. - Elle me sautera dans les bras, et sa grand-mère lui aura préparé une tarte meringuée. Dans sa chambre, il y aura un bouquet de marguerites que j'aurais cueillies moi-même en prenant soin de les couper au ras des racines afin qu'elles gardent leur éclat pendant toute une semaine. Je l'emmènerai promener au bois des Anges. Avec mon canif, je lui taillerai des arcs et des flèches pour qu'elle se prenne pour une Indienne. Nous irons au village acheter des jouets au bazar, et des bonbons chez Mme Premet qui lui dira qu'elle est encore plus belle, plus resplendissante que l'an dernier. En revenant, je lui prêterai ma canne et elle me fera rire en imitant ma claudication. - Le soir, je lui couperai sa viande comme lorsqu'elle était encore un bébé. Quand elle prendra son bain, je ferai flotter sur l'eau des petits bateaux et des canards pour entendre son rire plus merveilleux que le plus beau des concertos de Mozart. Je lui raconterai une longue histoire quand elle sera au lit, et je m'allongerai à côté d'elle en attendant qu'elle s'endorme. je quitterai sa chambre à reculons pour jouir encore de son visage dans la pénombre. Vers trois heures du matin, quand ma femme sera pronfondément endormie, je me relèverai sans bruit. Et dans la touffeur de la nuit où le massif des Maures brûle comme un feu de brindilles, je prendrai sa petite main et je finirai par jouir sur le drap.
Ecoutez un peu la chanson de Darby, la copine de Winnie l'ourson, et vous verrez que je ne suis pas seule à avoir ce genre d'idées.
"J'en serais si fière que jamais je ne la laisserais tomber Je la balancerais, elle pointerait vers le soleil Ma queue serait grande, puissante et jolie, touffue et violette aussi"...
Canapé à la place du meuble C.D. et du meuble hi-fi. Aquarium de 470 L au garage. Banc T.V. à la place de l'ex-aquarium. Etagères désossées. Meuble C.D. et meuble hi-fi à la place du banc T.V. Tapis tourné. Table basse réorientée. Bibelots dans cartons. Lampes réétudiées.
Pour ceux qui n'ont pas suivi, la semaine dernière, Zette m'a affublé d'une bonne paire de couilles dans un de ses commentaires (lire le blog-it express juste sur votre droite). Enfin d'une "paire de couilles" tout court, mais comme à mon sens, "paire de couille" ne va pas sans le mot "bonne", je ne dissocie les termes. De plus, ce n'est pas à moi en tant que personne que Zette a distribué une (bonne) paire de couilles, mais à mon blog, qui ceci dit, est à peu près la même chose. Car plus le temps passe, plus les jours défilent sur ce haut lieu insignifiant du web 2.0, plus Ladyblogue et moi ne faisons qu'un. Mais est-ce que cela n'a pas toujours été ainsi ?
Bref, me voilà avec une (bonne) paire de couilles, et putain, ca fait du bien ! Car évidemment (quoi ? ce n'est pas une évidence ?), en tant que femme, autant vous dire que d'avoir une (bonne) paire de couilles fait partie de mes fantasmes les plus sages fous. Effectivement, qui dit "(bonne) paire de couilles", dit "biloute" et forcément, ça me laisse rêveuse.
Quelle femme n'aimerait pas savoir, au moins une fois dans sa vie, ce que ça fait d'avoir un membre turgescent (ou non) (mais turgescent, c'est mieux...) entre les jambes ? Quelle femme n'aimerait pas savoir ce que ça fait d'éjaculer après s'être bien amusé avec ladite chose ? Quelle femme n'aimerait pas savoir quelles sensations l'homme ressent lorsqu'il se fait manger tout cru ou empaler tout cuit ?
Putain (bis) ! Une véritable frustration d'admettre, Ô misère innommable !, que jamais, Ô grand jamais, je ne pourrais avoir le sublime honneur, le paradisiaque privilège, l'intactible faveur de connaître ce que c'est d'avoir une biloute et une (bonne) paire de couilles. (Sans l'aide d'un bistouri ou autres instruments de torture j'entends.)
(In)juste ciel !
Calamité.
Bassesse divine.
Et pour une fois, il n'a pas fait d'quartier l'bon(?)-homme ! C'est pour tous la même chose : les femmes comme les hommes. Car eux non plus ne sauront jamais. JAMAIS. Mais cette prosaïque satisfaction égalitaire (oui... je sais...) ne compense rien du tout.
Mon fantasme reste inaltéré et complet. Et n'allez pas me dire pour me remonter la le morale que ca tombe bien, que les fantasmes doivent rester fantasmes, surtout ne pas être réalisés. Mon cul sur la commode !
Je veux des couilles et une biloute, je veux une biloute et des couilles, un point c'est tout !
Ohh, pas pour toute ma vie, nan, nan, nan... disons... rien qu'une petite semaine... une petite semainette... allez !... juste le temps de faire, d'essayer, d'expérimenter assez de choses pour me faire une p'tite idée. Après, je les rends, promis !
On ouvre un blog. On écrit. Les mois passent. Les billets et les lecteurs avec. On écrit, c'est le principal. Et ceux qui disent ne pas jeter un oeil sur le compteur sont de gros menteurs. Du pipeau comme dirait l'autre. On écrit pour être lu. C'est un fait, une vérité, un bonheur et une angoisse. On voit les chiffres, des six, des zéros, des cinq, des trois, des neuf... se donner rendez-vous à chaque connexion.
Connexion. C'est ça. Connexion : action de lier, d'unir des choses l'une avec l'autre.
Me lier à ceux qui se pointent ici, pour une micro-secondes ou pour une éternité, je m'en tape. C'est juste le lien que je veux, l'instant T où il y a contact, c'est juste ça qui est bon, c'est juste pour ça que j'écris. Il y a ceux qui viennent régulièrement, les fidèles de la première heure ou les sauteurs du train en marche. Et puis il y a les invisibles, les discrets, les voilés. Ceux qui sont chiffres avant d'être chair.
Jusqu'au jour.
Jusqu'au jour où on écrit LE billet qui va faire tilt. Le billet qui va leur donner envie de s'ouvrir à nous, comme nous on s'ouvre à eux. Et là, c'est eux qui écrivent. C'est eux qui laissent leurs traces, leurs mots, ils participent à la connexion, à la construction.
Spéciale dédicace à ceux-là. Et plus particulièrement à deux d'entre eux qui m'ont touchés dernièrement : Corinne et Robert. Deux chiffres qui ont mué en chair. Merci.