Publicités pour bagnoles à la TV ou à la radio. Direction assistée. Boite automatique 7 rapports. Bloc turbocompressé. Climatisation multizone. Et tout le blabla. Et ca finit toujours pas un truc du style : "Pour 28 950 euros seulement". Et on entend ça tous les jours, plusieurs fois par jour.
28 950 euros SEULEMENT. "Seulement" ils ont le culot de rajouter ! Mais qu'ils disent 28 950 euros et c'est tout mais "seulement"... ajouter "seulement", c'est quand même se foutre de notre gueule, nan ?
"28 950 euros seulement." Ben voyons... Quand la majorité d'entre nous pourra dire ça putain, "28 950 euros seulement", c'est que... c'est que... ben c'est que rien... je crois qu'on ne pourra jamais le dire.
Je suis tombée par hasard sur leur nom. "Quand la diva s'en va". Nom de groupe intriguant, j'aimais bien. Et puis, j'ai écouté leur premier single "Ca me blesse". J'avais bien aimé. Le rythme, les voix, le clip, l'énergie qui s'en dégageait. j'avais fait tourner la vidéo sur ma page Facebook. Et puis, coïncidence, j'ai reçu un message de Balkan, un des membres du groupe, qui faisait sa petite promo. On a échangé quelques mails, j'ai trouvé le bonhomme sympa, sans prise de tête. Et puis un groupe qui reverse la totalité de leurs premières royalties à une assos pour gamins, vous en connaissez beaucoup vous ? Je lui ai proposé une interview pour mon blog. Il a accepté. Ca a mis un peu de temps à se mettre en place, mais ca s'est fait.
Rencontre avec Blakan, chanteur bassiste du groupe "Quand la diva s'en va". Un groupe à suivre de près. Et évidemment... faites tourner.
Pourriez-vous nous parler de la formation du groupe ? Quand la diva s’en va, c’est 4 gars, contrairement à ce qu’on pourrait penser en voyant le nom du groupe : Balkan, Dom, Nico et Lucas. Je suis Balkan, le chanteur bassiste du groupe, Dom est à la batterie, Nico aux claviers et Lucas à la guitare.
Quand et comment vous êtes-vous rencontrés ? L’histoire part de ma rencontre avec Dom il y a quelques années. Après avoir joué dans différents groupes de reprises, faut bien commencer par quelque part !, on a eu envie d’avoir notre propre projet. On a donc commencé à composer et à écrire au sein d’un groupe, avec une chanteuse et un guitariste... Le début d’une longue aventure avec différentes chanteuses... Puis, nous avons rencontrés Lucas et Nico sur notre route... ainsi que plusieurs autres chanteuses.
J’ai lu que le nom du groupe était né d’une mauvaise expérience avec une chanteuse avec qui vous étiez ? Ras-le-bol des nanas ? Mauvaise oui et non. On ne voyait pas les choses de la même manière tout simplement. Donc non, pas du tout ras-le-bol des nanas, au contraire, mais c’est vrai qu’on a eu plusieurs chanteuses avant que je me mette à chantonner… et la diva était notre dernière chanteuse donc... qui a bien fait d’arriver… et qui a bien fait de partir finalement ! C’est en partie à elle qu’on doit finalement tout ça. Donc, sans rancunes si elle nous lit ! (Non, non, je vous dirais pas qui c’était !)
Comment se passe le travail de composition au sein du groupe ? Au fil des années, nous avons trouvé notre façon de fonctionner. Je compose les chansons du groupe, et Dom se penche sur l’écriture des textes. Nous trouvons souvent les sujets ensemble, parfois c’est lui qui vient avec un texte, parfois c’est moi qui lui donne une idée de départ, et il se charge de mettre l’idée en forme avec sa plume magique ! Quoi qu’il en soit, j’ai besoin de textes pour mettre la musique dessus, donc le travail avec Dom est très complémentaire car sans textes, je n’arrive pas à composer une chanson. C’est vraiment le point de départ. Puis on met tout ça en commun lors des répèts, chacun rajoute sa « patte »… Et nous voilà avec une chanson pour la diva !
Comment êtes-vous parvenus à signer avec votre label ? Nous avons rencontrés Mike qui est le big boss du label Echo Prod chez qui nous avons signés. Mike, qui est par ailleurs l’un des chanteurs de Sinsémilia, nous a été présenté par Laurent Guénau*, qui a réalisé notre album, qui avait aussi réalisé « Tout le bonheur du monde » pour Sinsémilia, ainsi que les albums qui ont suivis. Le feeling est très bien passé entre Mike et nous, ainsi que son équipe. Nous avons donc commencé à bosser avec Echo Prod, label de Mike donc, et cerise sur le gâteau, le label AZ/Universal a repris le flambeau depuis peu, toujours en collaboration avec Echo. Nous sommes vraiment très contents de ce qui arrive autour de la diva en ce moment.
Quelles sont vos influences musicales : sont-elles communes ou chacun apporte ses particularités ? Nous écoutons des choses vraiment très différentes, c’est aussi ça qui fait la richesse de la diva sur scène je trouve, le mélange. Ca va de Sting, Stevie Wonder, Michael Jackson pour moi, à Jimi Hendrix, ça, c’est Lucas le guitariste, Oscar Peterson, Deep Purple pour Nico le clavier en passant par Jamiroquaï pour Dom.. Donc oui, chacun apporte ses particularités en concert.
Est-ce que le studio a apporté des modifications sur votre façon de travailler, sur vos compositions ? Pas vraiment. Et puis c’est notre premier album hein…, je te dirai ça au bout du troisième ! Le studio, ça été que du bonheur. A 100%. Assez cliché de dire ça, mais c’est vraiment ça… Comme un enfant qui a un nouveau jouet… On a apprécié, dévoré, du début à la fin. C’est compliqué de faire un album aujourd’hui… D’ailleurs ce premier, nous l’avons auto-produit. Alors on a savouré chaque seconde du studio. Un vrai bonheur aussi d’être aux cotés de Laurent Guéneau, qui a réalisé notre album. Le travail avec lui s’est fait très naturellement. Il a une manière très « élégante » de travailler.. Il fait partie de la famille maintenant ! Et nous avons vraiment hâte de retourner en studio avec lui pour la suite de l’aventure. Laurent Guénau a travaillé avec des gens comme Khaled, Zazie, Sinsémilia, Grand corps malade etc.
Vous avez décidé de reverser la totalité des bénéfices « Ca me blesse » à l’association « Clowns sans Frontières » qui aide les enfants des rues… Quelques mots sur cette démarche ? J’ai l’intime conviction que nous avons tous un rôle à jouer pour rendre ce monde meilleur, aussi minime soit-il. Même si notre action est une goutte d’eau, c’est toujours ça. J’ai entendu parler de cette association par un très très bon ami qui travaille à Unicef. Puis nous les avons rencontrés, et nous leur avons parlés de notre envie de reverser la totalité de nos royautés sur le téléchargement de la chanson à leur association, pour leur projet « enfants des rues ». Ca s’est fait très naturellement, un peu comme l’écriture de « Ca me blesse », qui est « sorti » tout seul, de nos tripes, en un jet. L’association fait un travail merveilleux auprès des populations en difficulté, dans camps de réfugiés, bidonvilles, pays en guerre, etc., en organisant des spectacles pour des enfants… Bref, une très belle cause, que je vous invite à découvrir et soutenir, en allant faire un saut sur leur site. http://www.clowns-sans-frontieres-france.org/
Votre premier album s’appelle « Best-of »… Dans 15 ans, comment appellerez-vous votre premier « vrai » best-of !? L’album ne s’appellera plus Best of !....Un scoooop ! eh eh même si ça nous faisait bien marrer.. On va l’appeler « Quand La Diva S’en Va » finalement… comme le groupe… Il y a déjà une belle et vraie histoire derrière ce nom… On fera un « best of » au deuxième !
"Ma vie manque de fantaisie." Voilà ce qu'un ami m'a dit, le coeur ailleurs, la voix fanée. Fantaisie. Une vie avec de la fantaisie. ... Une vie avec de la fantaisie, pour vous, c'est quoi ?
Bon... en effet, ce n'est pas bien beau. Beaucoup d'entre vous, ici, sur Twitter ou sur Facebook ont parlé de "poisson" moche. La réponse est : un têtard de 14 jours vu sous un microscope électronique.
Très souvent - pour éviter de dire "toujours" - on n'est pas soi à cause du regard des autres. On fait trop attention à tout. A ceci à ceci, à nos gestes, à nos mots, à nos regards, à ce qu'on porte, à ce qu'on bouffe, à qui on embrasse, avec qui on couche. "Surtout pas ça, il va dire quoi ?" "Non, je ne peux pas, elle va me faire la gueule..." "Si je fais ça, je suis grillée" On se sclérose, on s'asphixie tout seul. Tout seul avec les autres. De peur d'être sans.
L'implacable peur d'être seul face à tous, d'être seul face à rien.
On devient engourdis de nous-même. Immobile.
Jusqu'à ce que ça pète. "Rien à foutre." "Fait chier." 'J'me casse.""J'me branle." "Y'en a marre." Ca pète mal en général. Trop de pressions.
C'est certain, être soi constitue l'une des choses les plus difficiles à atteindre.
Etre soi, c'est accepter ses faiblesses, c'est accepter ses défauts. Etre soi, c'est accepter de déplaire, c'est accepter d'etre seul.
Alors quoi ? Jouer et rayonner pâlement au palais des comédiens ? Ou tenter d'atteindre sa justesse, sa propre exactitude quitte à laisser sur le chemin des mains et des yeux froissés, vexés, malcontents ?
Les beaux jours arrivent, il faut remplir la garde-robe de nos petiots ! Plein de nouvelles choses sympas sur mon vide-dressing : > Converse All Star > Imperméable DPAM > Petits bodys d'été > Tops tout neufs > Et pour certains produits, des prix revus à la baisse !
Dans une prestigieuse campagne publicitaire, Adidas rend hommage au sport avec la participation de David Beckham, Lionel Messi et Katy Perry. La campagne la plus onéreuse de la marque emblématique française.
Réalisée par Romain Gavras et conçue par l’agence de publicité canadienne Cid Lee, la vidéo relève davantage du clip, s’imprégnant de l’univers torturé du jeune cinéaste français –qui a notamment créée la polémique avec «Born Free» de M.I.A l'an passé. Une juxtaposition d’images – parfois amateur ou décomposées en ralenti- rythmées par le son électro de Justice, «Civilazion», un titre inédit disponible le 4 avril prochain. Le réalisateur avait déjà collaboré avec le tandem français sur «Stress», dont le vidéoclip avait également été critiqué pour sa violence extrême.
J'avais envie de lire ce livre. Au début, quand j'en ai entendu parler, je ne savais pas que c'était Michel Rostain qui l'avait écrit. Coïncidence. J'ai longtemps essayé de travailler pour/avec lui quand il était directeur de la Scène nationale de Quimper. J'avais envie de bosser sur la com' du théâtre, j'ai tenté à plusieurs reprises de m'immiscer dans le cercle très fermé de la "culture-culturelle". Mais souvent, les agences sont rayées de ces univers au profit d'indépendants, moins chers et plus "artistes". Le but d'une agence n'est pas de faire des beaux tableaux, mais de donner du sens, du vrai sens aux choses. Bref. J'avais donc déjà très envie de lire ce livre et l'envie s'est décuplée quand j'ai su qui l'avait écrit. "Le fils". Goncourt du premier roman. Un récit poignant sur la mort de son fils foudroyé par une méningite à l'âge de 21 ans. Ca n'est pas à proprement parler l'auteur qui raconte, non, c'est son fils mort, surnommé "Lion", qui, devant la détresse des siens, décide en quelque sorte, de prendre la plume.
Un livre qui parle de la mort et qui pourtant respire la vie. Un oeuvre littéraire à part entière. J'aimerais dire une chose à Michel Rostain : "Merci".
Extrait : « Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu’il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu’il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin. Papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier ¬recondoléances, etc. ¬ débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, une file d’attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd.»
Ca commence par un manque de temps. On se dit "tant pis, y'aura rien demain. Pour une fois.". Et puis oui, le "demain" il n'y a rien. Le vide. Et puis un autre manque de temps, un autre vide. Ca s'enchaîne. Le vide s'évide. On se dit "c'est pas grave, une pause, ca ne fait pas de mal, au contraire." Et puis la pause persévère, grignote tel un petit crabe. On est loin. Et on revient. On revient et on voit que rien n'a changé. Les meubles n'ont pas bougé de place. Rien. Tout ce qui était là avant est toujours là. De la même façon, au même rythme. Le lundi est le lundi. Le Mardi, le mardi. Les autres jours, les autres jours. Déception. Je ne sais pas, on s'attend à un truc. Un truc nouveau. Une info nouvelle. Un vase de fleurs sur la table commune. Au lieu de ça, c'est toujours le même napperon poussiereux. Monotonie. Et la monotonie, je la fuis comme la peste.
Il y a 20 ans, je déposais sur sa tombe un chou emballé tel un bouquet de fleurs. J'avais pleuré à l'annonce de sa mort. C'était la première fois - et la seule fois - que je pleurais pour la mort d'une "célébrité". 20 ans déjà. Je t'aime.